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« Mais si ce que vous dites est vrai, pourquoi je n’en entends pas plus parler dans les médias ? »

C’est une question de bon sens, que l’on nous pose régulièrement.

Il est vrai que nous avons une fâcheuse tendance à casser les « idées reçues » en matière de santé. Par exemple, des articles vous ont expliqué que :

Quand vous lisez ces articles un par un, tout va bien.

Mais quand vous les mettez bout à bout, un tableau étrange se dégage : on dirait que nous disons régulièrement le contraire de ce que disent les médecins classiques, l’inverse des préconisations du ministère de la Santé… sans parler de ce qu’on vous dit au journal de 20h !

Comment est-ce possible ?

Il y a bien sûr l’action pernicieuse des lobbys : les multinationales de l’industrie du médicament et de l’agroalimentaire dépensent des milliards d’euros en « communication » pour mettre en avant leurs médicaments et produits industriels.

Mais ce n’est pas la seule explication. Il y a aussi des raisons structurelles qui font que vous êtes mal informés – voire franchement désinformés.

Et c’est pourquoi je vous ai préparé cette lettre, qui est peut-être la plus importante de toutes.

Car c’est aussi une bonne occasion de découvrir ou redécouvrir ensemble les très nombreuses « contre-vérités » que vous lisez un peu partout, sur le soja, le pain, le poisson, le soleil, le sucre, les intolérances alimentaires ou le cholestérol.

Voici donc les principales raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas croire « sur parole » nos autorités de santé [1]… ni les grands médias, qui ne font généralement que relayer leurs recommandations.

Première raison : l’alimentation est trop complexe pour se résumer à un slogan

La nutrition est un domaine subtil, qui se prête mal aux slogans simplistes, taillés pour une page de pub.

Prenez l’exemple du yaourt. Tous les nutritionnistes sérieux vous diront que :

  • Le yaourt nature est meilleur pour la santé que le yaourt avec sucre ajouté (l’excès de sucre est le facteur majeur de l’épidémie actuelle de surpoids, d’obésité et de diabète) ;
  • Le yaourt nature au soja doit être préféré au yaourt nature au lait de vache (notamment parce que le lait de vache contient plusieurs substances peu recommandables, dont des « facteurs de croissance » qui pourraient alimenter les tumeurs cancéreuses) ;
  • Le yaourt nature au soja bio est plus sain que le yaourt au soja conventionnel (il ne contient ni pesticide, ni additif indésirable, comme le phosphate de calcium, soupçonné de malmener le cœur et les reins) ;
  • Le yaourt nature au soja bio enrichi en « probiotiques » (Lactobacillus acidophilus et Bifidus) est encore supérieur car les probiotiques améliorent l’équilibre de votre flore intestinale, avec une cascade d’effets positifs sur votre santé.

Maintenant, mettez-vous à la place du directeur d’une autorité de santé interviewé sur TF1. Vous savez que votre public ne retiendra qu’un message.

Il est évidemment impossible d’entrer dans des détails aussi complexes !

D’autant que, pour bien faire, il faudrait aussi préciser qu’il ne faut pas non plus abuser du soja ou du lait de soja, même bio (ce n’est pas un aliment « parfait », j’y reviendrai dans une prochaine lettre).

Et c’est ainsi que vous vous retrouvez avec des slogans vagues et imprécis, comme « manger 5 fruits et légumes par jour » – alors qu’il faudrait en avaler plutôt 8 à 10 portions, avec nettement plus de légumes que de fruits.

Deuxième raison : les autorités ne s’adressent généralement pas à vous 

Ces slogans sont d’autant moins utiles qu’ils ne s’adressent pas à vous, mais d’abord à ceux qui sont tombés dans le piège de la « malbouffe » au quotidien.

La priorité des autorités de santé, ce sont les gens qui ont la pire alimentation. C’est tout à fait compréhensible, d’ailleurs, car ce sont eux qui sont le plus en danger.

Mais si l’on reprend l’exemple du yaourt, vous voyez bien que, pour Monsieur Dupont, qui se nourrit toute la journée de chips, de charcuteries et de biscuits, manger régulièrement des yaourts au lait de vache serait déjà un réel progrès !

Et il ne sert strictement à rien de lui demander d’acheter du yaourt au soja nature et bio (sans parler de son coût !) – il a trop d’efforts à réaliser avant d’en arriver là !

Pareil pour le pain, dont je vous ai déjà parlé.

Les autorités chantent les louanges du « pain complet », parce qu’il a l’avantage de contenir plus de fibres, de vitamines et de minéraux que le pain blanc (la baguette).

Mais si votre alimentation est déjà riche en fruits et légumes (donc en fibres et vitamines), vous pourriez avoir intérêt à préférer le pain blanc, qui contient moins de pesticides, moins d’anti-nutriments et moins d’acrylamide (une substance cancérigène).

C’est subtil, mais c’est comme ça, la nutrition est complexe !

Et comme nos autorités savent pertinemment que la majorité des Français ne sont pas prêts à renoncer à leur pain quotidien, elles ne vous diront pas non plus que, dans l’idéal, il vaudrait mieux se passer purement et simplement de pain classique, trop riche en sucre, sel et gluten.

Même chose avec le poisson, sujet qui vous a fait beaucoup réagir.

Les poissons gras comme le saumon sont recommandés par nos autorités (et donc par les médias) parce qu’ils contiennent beaucoup d’omega-3, des acides gras indispensables pour la santé de votre cœur et de votre cerveau.

Problème : ces poissons contiennent aussi des métaux lourds (mercure) et de nombreux polluants (PCB, dioxines) …

Mais comme les effets bénéfiques des oméga-3 l’emportent sur les effets délétères de ces toxines, nos autorités continuent à vanter les mérites du poisson.

Elles ne veulent surtout pas décourager les gens d’en manger, car il y a un risque réel que certains le « remplacent » par des aliments encore plus toxiques (charcuterie, etc.).

Pour nos autorités, il serait trop compliqué de vous expliquer qu’il y a du « bon » et du « mauvais » dans le poisson, et qu’on peut tirer le « bon » d’autres sources (des œufs enrichis en omega-3, par exemple) ou se protéger du « mauvais » en choisissant bien son poisson (les anchois, qui accumulent le moins de toxines).

En fait, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles ne font pas confiance à votre intelligence.

Troisième raison : les médias et autorités pensent que vous êtes bête 

C’est la seule explication possible à l’invraisemblable discours officiel sur le « soleil », dont il faudrait à tout prix se protéger, partout et à toute heure.

Certes, les coups de soleil sont dangereux pour la santé, surtout pendant l’enfance : ils augmentent nettement votre risque d’attraper un cancer de la peau (mélanome).

Mais les autorités « oublient » de vous dire qu’une exposition régulière et raisonnable au soleil est aussi un des meilleurs médicaments qui existe : anti-cancer, anti-dépression, anti-infarctus, grâce notamment à la précieuse vitamine D, synthétisée au soleil.

Or pour faire le plein des bienfaits du soleil, il faut s’exposer une dizaine de minutes en maillot de bain sans crème solaire aux heures les plus chaudes, de 11h à 16h… soit exactement les horaires déconseillés par les autorités !

Pourquoi font-elles cela ? Parce qu’elles ne vous font pas confiance : elles pensent que vous serez incapables d’être suffisamment disciplinés pour vous mettre à l’ombre juste avant que votre peau ne commence à rougir !

Elles veulent en rester à un message simple : « protégez-vous, surtout entre 11h et 16h ». Leur priorité est de vous éviter de prendre un coup de soleil… et tant pis si vous passez à côté des effets thérapeutiques éblouissants du soleil !

Quatrième raison : les autorités de santé sont « lentes à la détente » 

Si vous vous demandez pourquoi les autorités ont toujours 10 ans de retard sur les chercheurs les plus en pointe, pensez aux paquebots.

Les bateaux gigantesques comme le Titanic mettent énormément de temps à tourner de 45°… alors imaginez un peu à quel point il peut être difficile de faire demi-tour (180°) !

Les raisons sont en partie légitimes : comme les recommandations officielles engagent des millions de personnes et d’institutions (médecins, hôpitaux, cantines scolaires, etc.), elles préfèrent attendre d’être certaines à 200 % avant de les modifier.

Un bon exemple est celui des intolérances alimentaires, et des tests qui permettent de les repérer. Personnellement, j’estime qu’il existe suffisamment d’éléments probants pour vous recommander de faire ces tests si vous avez des problèmes digestifs ou chroniques inexpliqués.

Mais je peux comprendre que nos autorités préfèrent attendre d’avoir des études scientifiques portant sur des milliers de personnes. Surtout qu’il y a des problèmes d’argent en jeu : si les autorités de santé « validaient » les tests sanguins d’intolérance alimentaire, elles seraient obligées de les rembourser, au moins en partie !

Dans d’autre cas, toutefois, il n’y aucune « bonne » raison au retard à l’allumage de nos autorités.

Le meilleur exemple est celui de l’index glycémique.

On entend aujourd’hui encore certains nutritionnistes « officiels » parler de sucres « simples » donc « rapides » (comme le sucre de table) et de sucres « complexes », donc « lents » (les féculents comme le pain, les pâtes ou les pommes de terre).

Or cela fait plus de dix ans que cette classification simpliste a été abandonnée au profit de l’index glycémique.

Et cet instrument de mesure a montré que certains sucres « complexes » sont aussi « rapides » (et donc au moins aussi dangereux) que des sucres « simples ». C’est le cas du pain ou de la pomme de terre, dont l’indice glycémique est plus élevé que le sucre de table !

Mais personne n’aime reconnaître qu’il s’est trompé.

Cinquième raison : les autorités de santé détestent reconnaître leur erreur 

Et dans le cas des autorités de santé, c’est même caricatural.

Ce qu’elles craignent par-dessus tout, c’est qu’on leur dise : « Si vous avez eu tort sur ce point, pourquoi est-ce qu’on vous croirait sur le reste ? »

Voilà pourquoi vous n’entendrez jamais les autorités de santé confesser qu’elles ont eu radicalement tort… Au contraire, elles feront tout pour modifier leurs conseils discrètement, petit à petit, en espérant que leur bévue ne sera pas repérée.

Il n’y a que lorsque le scandale est évident et médiatiquement « chaud » (comme dans le cas du Médiator) que les autorités sont obligées d’admettre qu’elles se sont trompées.

À l’inverse, lorsque les preuves de leur erreur sont plus subtiles, comme dans le cas de l’amiante, il leur faut des décennies pour changer d’avis.

Voilà pourquoi, par exemple, nos autorités continuent de vous déconseiller d’avaler plus de 4 œufs par semaine… alors que cela fait des années que l’on sait que le cholestérol qu’ils contiennent est inoffensif.

Voilà pourquoi, également, nos autorités ne vous disent jamais clairement que certaines huiles de cuisine (comme l’huile de tournesol) sont de véritables poisons… car elles en ont fait la publicité pendant des dizaines d’années !

Vous comprenez pourquoi il ne faut pas prendre les recommandations de nos autorités comme parole d’évangile !

Informez-vous, prenez-en main votre santé !

La morale de tout ceci est évident : quand votre santé est en jeu, il est très important de vous informer par vous-même, auprès de sources indépendantes d’information.

Ne croyez jamais personne sur parole (pas plus nous que d’autres), demandez des arguments, des bonnes raisons de croire ce qu’on vous dit.

Avant de changer d’alimentation, par exemple, consultez plusieurs sources de confiance, et vérifiez qu’elles vont bien dans le même sens.

Ne craignez jamais de vous renseigner par vous-même… c’est la condition de la liberté !

Sources :

[1] En France, les principales autorités de santé sont le ministère de la Santé, la Haute autorité de santé, l’Agence nationale de sécurité du médicament…

308 commentaires

  • Gourdon dit :

    Bien sûr qu’elle m’a plu votre lettre…comme l’ensemble de vos lettres d’ailleurs
    Ce qui me désole par contre est qu’ayant stoppé l’Inexium -que je prends sur ordonnances depuis des années bien que le conseil soit de limiter à qq mois- après vous avoir lu, avoir suivi vos conseils pour tenter de pallier l’absence de ce médicament qui m’était utile pour cause hernie hiatale, ma bouche est devenue acide et je crains fort que le progrès ne soit pas évident.
    Aurais-je raté un de vos conseils en la matière ou en est-il d’autres ???
    Merci
    Cordialement
    claude

  • nadaus dit :

    Je suis d’accord avec vous. Le comportement alimentaire est une question de bon sens. Allez chercher vos légumes et fruits chez vos producteurs locaux, au marché (j’ai abandonné les grandes surfaces), mangez un peu de tout raisonnablement. Faîtes un peu de sport, bougez, marchez. C’est ce que je fais: gym à la maison, je marche, je vais danser, ça ne coûte pas cher tout ça, pas besoin d’aller dans les clubs. Je me soigne naturellement comme le faisaient nos grands-parents et n’utilise que des produits naturels (vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon noir etc pour le ménage) et je me porte très bien.
    Essayez, vous verrez la différence !

  • beneat dit :

    pour ma part j’ai supprimé tous les laitages qui me causaient beaucoup de douleurs musculaires, de même que le medicament anticholestérol (statines) je prefère manger des pommes et je suis revenue avec ces pommes à un taux normal…

  • Thérèse dit :

    Bonjour Xavier ?
    Je vous laisse ce commentaire tout d’abord pour vous dire que je lis toutes vos lettres avec beaucoup d’intérêt et je suis à 100% d’accord. Deuxièmement pour Témoigner.
    J’ai 69 ans et j’ai pris ma retraite à 65 ans avec du surpoids, hypertension,douleurs articulaires, dépression…….et j’en passe aussi j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et petit à petit j’ai changé mon alimentation, suppression de toute la nourriture industrialisée, les laitages, le pain, les viennoiseries, les mauvaises graisses, la charcuterie, les plats préparés……..et je suis passée à une nourriture saine, beaucoup de légumes crus et cuits, des fruits entier plutôt qu’en jus, des oléagineux, des fruits secs, des protéines ( viandes, poissons, œufs (2 par jours et mon taux de cholestérols est bon) , des huiles végétales première pression à froid bio , vous pouvez remarquer que je n’ai en aucun cas supprimé le gras ? par contre pour le sucre mes apports se limite aux fruits entiers et au chocolat noir 85%, mes boissons sont 2 L d’eau par jour, café ( c’est l’unique que je n’ai pas supprimé ? ) et un verre de vin de temps en temps et tout cela depuis quatre ans, résultat je suis en très bonne santé mes derniers résultats sanguin le confirme (14/10/2016) tout est bon et pour mon âge je suis en pleine forme, aucun médicament ( sauf le rire) et en prime j’ai perdu 24 kg (84 à 60 kg) , c’est pas mal non ? ?
    PS Je jeûne aussi une à deux fois par semaine.
    Thérèse

  • Goupil Jean-Pierre dit :

    bravo !!!

  • Laalou Habiba Amal dit :

    Merci ! Très instructif dans le fond quant à la forme et je me trompe peut être ! Très utile d’écrire moins et de ressortir les idées maîtresses comme ca ete fait au debut du mail , des questions avec réponses succinctes et non moins précises . Perso je reçois bcp de mail du genre et mon problème c’est toujours la longueur . Merci pour tout . Ma remarque à pour but de vous lire plus souvent et en intégralité.

  • locqueneux monique dit :

    bravo

  • garnier dit :

    Bonjour M.Bazin.
    Une fois de plus, merci de nous aider dans ce monde de desinformations ….
    Prendre sa santé en main et celle de sa famille est devenu le parcours du combattant !
    L’argent a toujours mené le monde et il est dommage de constater que les gens qui nous entourent soient toujours aussi « confiant » aux medias et publicités des gros groupes alimentaires et laboratoires.
    Merci en tous cas de nous permettre d’ avoir la possibilité d’ accéder à d’autres enseignements.
    Catherine G

  • Jean MAT dit :

    Oui, Xavier, je vous suis sur toute la ligne. J’ai des exemples concrets liés à ma santé qui confirment ce que vous dites.
    Continuez, s’il vous plaît, dans le développement de cette prise de conscience qui va à l’encontre des idées reçues !
    Merci !

  • Alain Richard dit :

    Merci pour votre longue lettre.
    Je suis de l’avis de ceux qui pensent que cela ne va pas de soi de prendre soin de soi mais que cela en vaut largement la peine.
    Je vous soutiens et essaie dans la mesure de mon possible de forwarder vos idées sur la nutrition physique et spirituelle.
    Alain Richard

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