2011 est une année historique.
C’est la date à laquelle une machine « électromagnétique » a été officiellement autorisée par les autorités… pour traiter un cancer !
C’est une grande première, et peut-être le début d’une petite révolution.
Pour l’instant, cette machine est encore réservée à une petite catégorie de patients.
Mais elle a déjà commencé à sauver des vies.
Comme celle de Robert Dill Bundi :
L’incroyable destin du champion Robert Dill Bundi
Robert Dill Bundi vient d’une famille pauvre des montagnes suisses.
A 14 ans, il rêve de s’acheter une mobylette. Mais faute d’argent, il se rabat sur un simple vélo.
C’est un coup de pouce du destin : quelques années plus tard, en 1980, il décroche la médaille d’or aux JO de Moscou.
Hélas, à 41 ans, son destin bascule : il est frappé par une tumeur au cerveau.
Après avoir fait chimios, radiations et chirurgie, il se pense guéri.
Mais 5 ans plus tard, le cancer revient encore. Et cette fois, la tumeur est plus grosse qu’un œuf de poule. Et elle est inopérable.
Ses médecins lui donnent alors 3 mois à vivre.
C’est à ce moment-là qu’on lui propose de participer à un essai clinique d’une thérapie totalement nouvelle :
- Une thérapie qui n’a rien de « biochimique » : il ne s’agit pas de chimio, de rayons ni de chirurgie ;
- Une thérapie qui n’a quasiment aucun effet indésirable (à part quelques réactions allergiques sur la peau du crâne).
Et cette thérapie fait son effet : en 12 mois, sa tumeur disparaît.
Robert revit, et témoigne à l’époque de son bonheur :
« Je suis l’homme le plus heureux du monde et je déguste tous les matins la vie. Je m’endors tous les soirs très très bien. Le matin, quand je me réveille, je dis « merci », je vis. » [1]
Aujourd’hui, 10 ans après ce traitement, Robert Dill Bundi est encore vie et en bonne santé.
Il est convaincu qu’il doit sa survie à ce nouveau traitement.
Un traitement qui bouscule toutes les « croyances »
C’est un chercheur israélien, le Pr Yoram Palti, qui a mis au point cette thérapie révolutionnaire.
Le Pr Palti a une originalité : il est passionné par les phénomènes électro-magnétiques qui parcourent le corps humain.
Contrairement à la plupart de ses collègues, il maîtrise les équations de Maxwell, du nom du célèbre physicien du 19ème siècle qui a fait le pont entre l’électricité et le magnétisme.
Bien sûr, la médecine moderne utilise déjà les courants électriques : qu’est-ce qu’un « pacemaker », sinon un objet qui envoie un courant électrique qui « remplace » le courant électrique naturel produit par le cœur ?
Mais le génie du Pr Palti a été d’appliquer ce type de thérapie « électro-magnétique » au cancer.
Au départ, personne ne comprenait ce qu’il était en train de faire.
Mais il a montré que cela fonctionnait, in vitro, et sur les souris. [2]
Les cancérologues du monde entier se sont alors mis à le regarder d’un autre œil. [3]
Et il a obtenu le droit de réaliser une étude clinique de phase III, sur des patients.
Cette étude a rassemblé des patients comme Robert Dill Bundi : des « récidivistes » du cancer du cerveau, qui avaient déjà reçu tous les traitements conventionnels, sans succès.
La moitié d’entre eux a reçu la chimiothérapie classique, qui prolonge un peu la vie, avec de lourds effets indésirables.
L’autre moitié n’a pas reçu de chimio. Les patients devaient simplement porter des électrodes sur la tête pendant quelques mois.
Ces électrodes délivraient un courant alternatif léger, à une fréquence très spécifique (200 kHz environ).
Jusqu’en 2011, tous les scientifiques pensaient que cette fréquence était trop faible pour avoir le moindre effet biologique…
Tous… sauf le Pr Palti.
Avec ce courant électro-magnétique, le patient ne « sent rien », mais le traitement semble freiner la division des cellules cancéreuses !
De fait : ceux qui ont eu la chance d’avoir ce traitement « léger » ont eu un taux de survie identique à ceux qui ont eu la chimio !
Le seul effet secondaire, recensé pour 10 % des patients, était des petites lésions sur la peau du crâne, bien soulagées avec des crèmes adaptées.
Aucun des patients traités « électriquement » n’a eu à souffrir des effets de la chimio : nausées, vomissements, fatigue sévère, système immunitaire affaibli, constipation, etc.
C’était la première fois qu’un traitement totalement nouveau obtenait les mêmes résultats que la chimio, sans ses graves effets secondaires !
Mais il fait encore mieux : associé à la chimio, ce traitement pourrait doubler l’espérance de vie !
Le premier traitement depuis 15 ans qui améliore l’espérance de vie !
C’est la conclusion d’une étude passionnante qui vient d’être publiée ! [4]
L’étude a été lancée en 2010, avec 700 patients de 57 ans en moyenne, souffrant d’un cancer du cerveau nouvellement diagnostiqué.
Cette fois, il ne s’agissait pas de « récidivistes », mais de nouveaux cas de cancer.
Tous les patients de l’étude ont reçu le traitement de chimiothérapie standard (temozolomide).
Mais deux tiers d’entre eux ont aussi été traités par les fameux courants électro-magnétiques.
Au bout de 5 ans, les résultats étaient stupéfiants.
Le groupe qui a été traité « électriquement » avait un temps de survie de 21 mois, contre 16 mois pour ceux qui n’avaient reçu que la chimio.
Au bout de 5 ans, 13 % des patients traités électriquement étaient encore en vie… contre 5 % pour les autres – soit presque trois fois plus !
« Personne ne s’attendait à de tels résultats », a déclaré en France le Pr Jérôme Honnorat, spécialiste du cancer du cerveau. [5]
Alors bien sûr, ce n’est pas (encore ?) un traitement miracle, mais il paraît clair qu’il prolonge la vie ! [6]
Et pour un traitement « énergétique », c’est une vraie révolution !
Très populaire au début du 20ème siècle, la médecine électro-magnétique a été réduite au silence pendant près de 100 ans, au profit de la toute puissante approche biochimique et pharmaceutique.
Mais les choses sont en train de changer, et ce traitement anti-cancer en est la preuve !
D’autres cancers concernés (pancréas, ovaires, poumons) !
Car cette thérapie ne s’applique pas qu’au cancer du cerveau.
En laboratoire, elle semble fonctionner sur une vingtaine de cancers, et de nombreuses études sur des patients sont déjà lancées !
Pour le cancer du poumon, les essais cliniques de phase III viennent tout juste de commencer. [7]
Mais pour le cancer du pancréas, les premiers résultats sont déjà tombés… et ils sont TRES encourageants !
Associé à la chimiothérapie, ce nouveau traitement pourrait doubler l’espérance de vie des patients victimes de ce terrible cancer. [8]
Avec ce traitement énergétique, la survie à 1 an était de 72 %, contre le taux habituel de 35 % pour la chimio seule.
Et les mêmes résultats prometteurs ont été trouvés pour la catégorie la plus sévère des cancers des ovaires.
Là encore, ce ne sont que des résultats préliminaires, avec peu de patients [9]. Mais il n’empêche que le taux de survie médian était de 9 mois, contre 4 mois habituellement !
Où s’arrêtera le Pr Palti ?
Et la bonne nouvelle, c’est que le Pr Palti n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.
Si des courants électriques peuvent aider à guérir le cancer, pourquoi pas d’autres maladies ?
Déjà en 1991, le Pr Palti avait déposé un brevet pour un appareil de « suivi » du taux de sucre sanguin des diabétiques…
…grâce à un dispositif qui mesure l’activité électrique des cellules !
Et il a révélé récemment qu’il travaillait en ce moment-même, dans le plus grand secret, à un appareil pour guérir… le diabète[10] !
Il faut dire que les traitements « énergétiques » à base d’électro-magnétisme sont en plein « boom » en ce moment.
Ils doivent encore faire leurs preuves, mais c’est un domaine très excitant pour la médecine !