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Cher lecteur,

Nous sommes en 2002 aux Journées mondiales de la Jeunesse de Toronto.

Le pape Jean-Paul II fait preuve d’un soudain regain d’énergie.

Il ne semble quasiment plus trembler.

Et surtout, il parle distinctement.

Ça ne lui était pas arrivé depuis des semaines !

Car, depuis plus de 10 ans, le souverain pontife souffre de la terrifiante maladie de Parkinson.

Que lui est-il donc arrivé ?

Il faut chercher la réponse dans les valises du grand Professeur français qui lui a rendu visite quelques mois auparavant avec…

Un cadeau fruité qui allait tout changer

Mi-juin, le Professeur Luc Montagnier se rend auprès du Saint-Père pour évoquer la dramatique épidémie de Sida en Afrique.

Prix Nobel de médecine pour sa découverte du VIH, ce grand professeur espérait faire changer la position du pape sur le préservatif.

Mais face à l’état de santé du pape, le Professeur Montagnier s’inquiète.

Il lui propose alors un traitement complémentaire afin de lutter contre « le stress oxydatif ».

Car soumises à ce stress, toutes les cellules du corps sont agressées.

L’organisme s’affaiblit, laissant la voie libre à de nombreuses pathologies, et notamment Parkinson1.

Bien au fait de ce mécanisme, le professeur Montagnier remet alors au souverain pontife un sac avec deux produits naturels

…Et lui livre des instructions très précises pour un traitement d’un mois, ainsi qu’une lettre pour son médecin.

Que n’avait-il pas fait !

L’opprobre s’abat immédiatement sur le professeur à la réputation internationale.

La presse déchaînée se met à l’accuser de promouvoir des médecines « irrationnelles », « occultes », et de dissimuler ses conflits d’intérêts avec l’industrie des compléments alimentaires…

Mais que contenait alors le sac « miraculeux » du professeur Montagnier si prompt à faire trembler les pontes de la médecine officielle ?!

Produit « miracle » n° 1 : la papaye fermentée

Également appelé « poire à foie », ce fruit exotique est redoutable en cas de maladies liées à un stress oxydatif.

Sa pulpe est très riche en nutriments (vitamine C, calcium, folates…) et en polyphénols (acide caféique, quercétine, rutine…).

C’est donc un allié de choix contre les maladies dégénératives, comme Parkinson, mais plus généralement contre le vieillissement, les troubles digestifs, les affections bucco-dentaires et même les plaies.

Surtout qu’une fois fermentée, la papaye redouble de bienfaits !

Car le mécanisme de fermentation (grâce à des micro-organismes) augmente la biodisponibilité de ses nutriments.

L’intuition du Professeur Montagnier était donc parfaitement juste.

Depuis, des études ont révélé le potentiel de la papaye fermentée sur des malades atteints par Alzheimer et Parkinson : la papaye fermentée (dès 4,5 g) réduirait de façon significative les marqueurs du stress oxydatif2, en « réparant » les cellules endommagées par ce phénomène3.

Surtout, elle aurait un effet neuroprotecteur en prévenant l’apoptose (ou mort programmée) des cellules4.

Pour cela, les doses recommandées dans les essais cliniques oscillent entre 3 et 8 g de papaye fermentée par jour.

Si vous l’appréciez, vous pouvez également en consommer régulièrement crue, car sa richesse en papaïne, une enzyme, vous aidera à mieux digérer.

Toutefois, ces études sont rares et surtout récentes.

Le Pr Montagnier ne les avait certes pas en main quand il a donné de la papaye fermentée au Pape, mais il était convaincu de l’efficacité prodigieuse du second traitement naturel :

Produit « miracle » n°2 : Le glutathion

Le glutathion est une protéine composée de 3 acides aminés : la cystéine, l’acide glutamique et la glycine, naturellement produites par presque toutes les cellules du corps pour lutter contre le stress oxydatif.

Or, depuis les années 80, les chercheurs savent que les Parkinsoniens ont des niveaux de glutathion quasi nuls5.

Chez eux, les neurones qui produisent la dopamine, un neurotransmetteur qui intervient dans le contrôle et la coordination des mouvements, sont altérés, voire détruits.

La raison ? Leur niveau de stress oxydatif est tel que leurs niveaux de glutathion s’épuisent.

Ce qui est clairement dommageable car cette protéine agit sur une multitude de fonctions indispensables pour l’organisme, comme :

✅ La création de l’ADN, qui sert de base aux protéines et aux cellules ;

✅ Le maintien des défenses immunitaires ;

✅ La dissolution de certains radicaux libres ;

✅ La fonction enzymatique ;

✅ La régénération des vitamines C et E ;

✅ L’aide à la mort cellulaire normale.

Une fois qu’on a compris ce mécanisme, il devient très clair qu’administrer du glutathion aux Parkinsoniens pourrait les aider à relancer leurs stocks d’antioxydant dans le but de lutter contre la destruction de leurs neurones dopaminergiques.

Mieux encore : il leur permettrait même de recouvrer une partie de leur fonction !

C’est exactement ce que proposa le Professeur Montagnier au pape Jean-Paul II en lui prescrivant du glutathion.

À l’époque, plusieurs essais et études cliniques abondaient déjà en ce sens :

Les scientifiques avaient alors déjà essayé d’administrer du glutathion à une cohorte de malades en intraveineuse mais également sous forme inhalée. Mais sans succès !

Car cette protéine n’était pas suffisamment bien absorbée par cette population (la biodisponibilité du glutathion en voie orale est un peu moindre).

En revanche, leurs espoirs se sont rapidement reportés sur la NAC, la N-acétylcystéine, une molécule précurseur du glutathion, produite par notre corps.

Contrairement aux autres formes galéniques de glutathion, la NAC est rapidement absorbée par les neurones qui se mettent alors à produire du glutathion.

Une étude de juin 20196 a confirmé à nouveau l’intuition du professeur Montagnier, plus de 18 ans auparavant :

Une cohorte de 42 Parkinsoniens s’est vu administrer pour moitié d’entre eux leur traitement habituel, pour l’autre moitié, le traitement associé à la NAC, à raison de deux fois par jour en voie orale et une fois par semaine en intraveineuse.

Après 3 mois d’études, les résultats sont sans appel : les patients traités avec de la NAC montraient une augmentation de l’activité dopaminergique dans le cerveau.

Leurs habiletés mentales et physiques étaient également nettement améliorées.

Et ils concluaient : « ces résultats suggèrent que la NAC peut affecter positivement le système dopaminergique et induire des résultats cliniques positifs associés ».

Dès lors, pour prévenir Parkinson, je vous conseille vivement de renforcer naturellement et surtout dès à présent vos réserves de glutathion qui diminuent très fortement après 55 ans, en adoptant :

Votre plan anti-âge pour booster votre glutathion au quotidien

Vous l’avez compris : le glutathion se régénère dans l’organisme grâce à d’autres antioxydants et coenzymes, fournis par l’alimentation : la vitamine C, la vitamine E, le sélénium et le zinc, l’acide alpha lipoïque (un acide soufré).

Votre priorité est de privilégier au maximum les aliments qui en contiennent :

  • Misez sur les crucifères (brocoli, chou-fleur, choux de Bruxelles, chou chinois…) pour leurs taux en acide alpha lipoïque et en vitamines ;
  • La vitamine C est présente non seulement dans les agrumes, mais surtout dans les kiwis, tous les fruits rouges, les poivrons, les pommes de terre… Variez au maximum les sources !
  • Ajoutez le plus possible de l’ail et des oignons dans vos préparations (ils sont soufrés) ;
  • Mangez régulièrement des oléagineux (riches en vitamine E), des légumineuses (pour la vitamine B), des œufs…
  • Saupoudrez vos plats de germe de blé (vitamines E et B) ;
  • Optez pour les asperges, les avocats, les champignons (vitamines B, zinc et sélénium) ;
  • Faites le plein en poissons gras et de protéines animales, de riz complet et autres céréales (orge, avoine) pour leur richesse en sélénium ;
  • Consommez du chardon-Marie dont les études montrent que son principe actif, la silymarine, permettrait d’augmenter le glutathion intracellulaire7.

En supplémentation, vous pouvez prendre de l’acétylcystéine seule, à raison de 600 mg par jour environ.

Couplée à la glycine (5 à 10 g par jour selon votre morphologie), une dose de 300 à 600 mg suffit pour obtenir un renforcement des stocks de glutathion. 

Notez toutefois, qu’à fortes doses (> 500 mg), l’acétylcystéine peut provoquer des troubles digestifs et agresser un peu l’œsophage.

D’où l’intérêt de la combiner à la glycine pour diminuer l’apport total.

Enfin, ne prenez pas d’acétylcystéine avec du charbon. Les deux molécules se lient et sont éliminées dans les selles.

Côté hygiène de vie, fuyez les facteurs qui vident vos réserves de glutathion au quotidien comme :

  • les polluants sous toutes leurs formes, notamment les pesticides, OGM, les additifs alimentaires ;
  • les rayons UV ;
  • l’alcool et le tabac ;
  • le stress émotionnel ;
  • les infections ;
  • les médicaments, mais aussi les interventions chirurgicales ;
  • l’exercice physique trop intense.

Quant à l’amélioration soudaine de l’état de Jean-Paul II, le professeur Montagnier le confesse (avec cette sublime humilité qui caractérise les grands savants), dans son ouvrage publié en 2009, Les combats pour la vie :

« Cette amélioration (de la santé de Jean-Paul II), était-elle le résultat direct de mon traitement ? J’ai toujours dit que c’était possible sans pouvoir l’affirmer avec certitude. Ce pouvait être les antioxydants, le ciel, un miracle, un autre traitement… »

Une fois de plus, ce grand professeur prouva qu’il était loin de se cantonner à la pensée unique, et en avance sur bon nombre de ses contemporains.

Alors, comme lui, prenez une longueur d’avance et n’attendez pas que le glutathion fasse partie des recommandations officielles (vous risquez d’attendre longtemps !)

Prenez soin de vous dès aujourd’hui.

À très bientôt

Sources :

1 – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3736736/
2 – Bartagallo et al. Oxidative Stress in Patients with Alzheimer’s Disease: Effect of Extracts of Fermented Papaya Powder. Mediators Inflamm. 2015.
3 – Bolner et al. Effect of papaya supplementation on oxidative stress markers in Parkinson’s disease. Oxidants and Antioxidants in Medical Science. 2016.
4 – Zhang et al. Fermented papaya preparation attenuates beta-amyloid precursor protein:
beta-amyloid-mediated copper neurotoxicity in beta-amyloid precursor protein and betaamyloid
precursor protein Swedish mutation overexpressing SH-SY5Y cells. Neuroscience.
2006.
5 – https://parkinsonquebec.ca/actualites/un-complement-nutritionnel-pour-reduire-la-progression-de-la-maladie-de-parkinson/
6 – N-Acetyl Cysteine Is Associated With Dopaminergic Improvement in Parkinson’s Disease. Clin Pharmacol Ther. 2019 Oct;106(4):884-890. Epub 2019 Jul 17.
7 – https://www.msdmanuals.com/fr/professional/sujets-sp%C3%A9ciaux/compl%C3%A9ments-alimentaires/chardon-marie

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