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C’est un remède d’un genre nouveau.

Son efficacité pour guérir contre de nombreuses maladies est impressionnante. Il n’a aucun effet secondaire… à part vous rendre plus heureux.

Et pourtant, il faudra des années, probablement des décennies avant de le voir prescrit par la médecine officielle et noté noir sur blanc sur une ordonnance.

Car il a un énorme défaut : il ne rapporte rien à personne !

Ce remède simple et gratuit consiste simplement à… dire merci.

Vous ne me croyez pas ? La science, elle, est formelle :

D’innombrables études scientifiques prouvent l’efficacité de la gratitude

Tout a commencé en Californie, à la fin des années 1990, quand le Professeur Emmons annonça qu’il se lançait dans l’étude de la gratitude et de son impact sur la santé.

Evidemment, ses collègues le regardèrent avec des yeux ronds. Comment une simple émotion pourrait-elle guérir ? Et comment diable pourrait-on l’étudier scientifiquement ?

Robert Emmons a tenu bon, car il croyait à son idée. Mais il ne pouvait pas se douter de l’incroyable vague planétaire qu’il allait déclencher en à peine 15 ans.

Aujourd’hui, il ne se passe plus un mois sans que des équipes de chercheurs des quatre coins du monde ne publient une étude sur le sujet, avec des résultats des plus étonnants.
Rien que sur l’année 2015 :

– Des psychologues londoniens ont montré que les personnes à qui ils avaient demandé d’éprouver chaque jour un peu reconnaissance avaient, au bout de deux semaines, un meilleur sommeil et une tension artérielle abaissée par rapport à un groupe comparable; [1]

– Des médecins de l’hopital de Boston ont constaté (à leur grande surprise !) que des patients suicidaires à qui ils avaient donné des exercices psychologiques conduisant à ressentir de la gratitude voyaient leur désespoir disparaître dans 90 % des cas ! [2]

– Une équipe irlandaise a montré qu’en seulement trois semaines, un groupe qui devait noter chaque jour 5 choses dont ils se sentaient reconnaissants voyaient leur niveau de stress et de dépression chuter jusqu’à 27 % (aucun effet n’a été noté dans un groupe comparable qui devait simplement noter 5 choses qui leur étaient arrivées dans la journée); [3]

– Les mêmes résultats ont été trouvés par des chercheurs de Hong-Kong auprès de professionnels de santé par nature particulièrement exposés au stress et à la déprime; [4] Ces conclusions sont fiables car elles proviennent d’essais cliniques solides, tous réalisés contre « placebo ». La gratitude est en train de devenir l’un des médicaments les plus efficaces qui puisse exister !
C’est une avancée d’autant plus extraordinaire que, au départ, c’est son impact sur le bonheur qui avait le plus intrigué les chercheurs.

Tout a commencé avec le bonheur

Certes, il n’est pas nécessaire de faire des études en blouse blanche pour sentir que la gratitude est un merveilleux sentiment, digne d’être cultivé.

Ce ne peut pas être un hasard si toutes les traditions morales et spirituelles encouragent les hommes à être reconnaissants les uns envers les autres et à remercier la destinée, Dieu ou la nature des bienfaits qu’ils reçoivent de la vie.

Et il suffit d’observer autour de soi pour constater que les personnes reconnaissantes sont généralement plus épanouies que les ingrats.

Mais ce qu’on ne savait pas, c’était s’il était possible de vivre mieux simplement en se « forçant » à éprouver régulièrement de la gratitude.

Pour en avoir le cœur net, le Professeur Emmons a sélectionné, au début des années 2000, plusieurs centaines de personnes et les a réparties en trois groupes avec les consignes suivantes :

1. Le premier groupe devait noter chaque semaine au moins cinq évènements positifs qu’ils avaient vécus et dont ils pouvaient être reconnaissants. Les réponses allaient du simple fait de se « réveiller le matin », à celui « d’avoir des parents merveilleux » (un participant a noté : « les Rolling Stones »).

2. Le second groupe devait faire la liste des « irritants » de la vie quotidienne, des évènements qui tendent à les tracasser (« difficile de trouver une place de parking », « compte bancaire à découvert », etc.)

3. Le troisième groupe devait simplement noter les évènements notables de la semaine, ceux qui avaient eu un impact sur leur existence.

Au bout de 3 mois, les membres du premier groupe (« gratitude ») présentaient l’état général le plus enthousiaste, positif et optimiste sur l’avenir.

Plus étonnant : ils avaient moins de souci de santé et s’étaient mis à faire davantage d’activité physique (une heure et demi de plus par semaine !).

Pour confirmer ces résultats inédits, le Professeur Emmons fit le même test avec des personnes affectées de maladies neuro-musculaires graves et dégénérescentes.

Il pensait qu’il serait bien difficile de ressentir de la gratitude dans un état de souffrance quotidien, privé d’espoir d’amélioration.

Et pourtant, les résultats ont été éclatants : les membres du groupe « gratitude » n’avaient pas seulement un sentiment global de bien-être plus élevé que les autres. La quantité et la qualité de leur sommeil s’était améliorée. Même leurs conjoints ou proches ont témoigné avoir constaté un changement positif, voyant qu’ils avaient davantage goût à la vie.

La preuve était faite que la gratitude n’était pas un sentiment comme les autres.

Amélioration des relations conjugales, de la productivité au bureau

Mais la gratitude ne se contente pas d’améliorer notre moral.

Des études ont montré qu’elle améliore aussi nos relations avec les autres – et tout particulièrement les relations de couple . Exprimer sa reconnaissance à son conjoint, y compris pour les petites choses du quotidien (« il m’a préparé mon café »), est un moyen simple d’enrichir le lien qui lie deux êtres qui s’aiment. [5]

Un manager qui dit « merci » peut voir la motivation de ses troupes monter en flèche. C’est le résultat étonnant d’une étude de l’Université de Pennsylvannie.

Dans la semaine qui a suivi un discours « motivant » du chef, soulignant sa reconnaissance pour les efforts de ses collaborateurs, leur productivité a augmenté de 50 % par rapport à ceux qui n’avaient pas eu le discours. [6]

Mais c’est sur la santé que l’impact de la gratitude reste le plus spectaculaire.

La gratitude soigne aussi les maladies cardiaques

J’ai mentionné ses effets sur le sommeil, l’anxiété ou la dépression. La gratitude va jusqu’à soigner votre cœur !

Une étude récente (encore une !) portait sur 186 hommes et femmes souffrant d’une maladie cardiaque. Une fois encore, les chercheurs ont observé que les participants qui déclaraient ressentir le plus de gratitude dans leur vie quotidienne étaient également en meilleure santé.

Plus intéressant : les chercheurs ont demandé à une partie de ces patients de tenir un journal des événements dont ils pouvaient être reconnaissants. Au bout de seulement deux mois, leur niveau d’inflammation avait reculé et leur rythme cardiaque s’était amélioré. Au total, leur risque cardiaque était devenu inférieur à ceux qui n’avaient pas tenu de journal. [7]

Je pourrais encore continuer la liste des bienfaits de la gratitude, dont beaucoup restent d’ailleurs à découvrir. Sachez simplement qu’elle stimule le système immunitaire, aide à tenir ses bonnes résolutions (faire du sport, quitter ses addictions, manger moins gras) et pourrait même freiner la dégénérescence du cerveau liée à l’âge. [8]

Je vous donne un peu plus loin les conseils pratiques simples pour profiter vous aussi de ce « remède miracle ».

Mais prenons ensemble une seconde pour réfléchir à ce qu’est, réellement, la gratitude.

Qu’est-ce que la gratitude ?

Si vous ouvrez un dictionnaire, vous lirez que la gratitude est l’émotion que nous ressentons lorsque quelqu’un nous rend service ou nous apporte un bienfait.

Mais remarquez bien que la gratitude est à géométrie variable. Nous sommes d’autant plus reconnaissants que ce bienfait sort de l’ordinaire. Qu’il n’était pas prévu par un contrat, une habitude ou la convention sociale. Nous sommes plus reconnaissants à un étranger qui nous donne l’heure dans la rue qu’à notre ami ou collègue de bureau.

Tout se passe comme si cette émotion avait pour fonction de souder la communauté, renforcer les liens entre les êtres humains.

Elle nous pousse à la bienveillance envers celui qui nous a apporté un bienfait. Et le simple fait de lui dire « merci » approfondit la qualité de la relation : heureux de voir son geste reconnu, le bienfaiteur sera encouragé à continuer à prodiguer des bienfaits !

Mais la gratitude ne se contente pas de nous lier aux autres. De façon plus mystérieuse, les hommes ressentent cette émotion envers un Tout qui les dépasse.

Beaucoup expriment leur reconnaissance envers « le destin », la « bonne fortune », ou bien sûr des puissances supérieures. Les croyants de la plupart des religions en font un thème central de leur prière.

Quel secret ces sagesses et traditions avaient-elles découvert ?

La gratitude soigne parce qu’elle nous grandit

La gratitude est précieuse car elle nous conduit à reconnaître (au sens de constater, d’admettre) qu’il y a du bien dans son existence. La vie n’est jamais parfaite et est parfois cruelle. Mais elle comporte toujours des joies, des moments dignes d’être vécus.

La gratitude nous invite à célébrer ces moments, à reconnaître ce qui va bien dans notre vie plutôt que de ruminer ce qui va mal, à se concentrer sur le positif plutôt que le négatif.

Ce n’est pas de la simple « pensée positive ». Il ne s’agit pas de se voiler la face et d’ignorer les difficultés ou les défis de la vie quotidienne. Il s’agit de réaliser que même les épreuves peuvent nous apporter quelque chose, et que c’est sur cela qu’il faut se concentrer.

La gratitude permet aussi de bloquer net les émotions toxiques comme l’envie et l’amertume. Plutôt que de jalouser celui qui a plus, la gratitude nous fait apprécier ce que nous avons. Elle nous invite à nous réjouir en pensant à ceux qui souffrent davantage, bloquant ainsi notre tendance naturelle à lorgner sur ce que le voisin a en plus.

Plus profondément, la reconnaissance nous détourne de nous-même pour nous ouvrir à autrui. Nous reconnaissons que nous devons à autrui au moins une partie des bienfaits qui nous arrivent.

L’ingrat est arrogant, narcissique. Tout lui est dû. Pourquoi, dès lors, devrait-il se montrer reconnaissant envers ceux qui lui rendent service ?

Etre reconnaissant, au contraire, c’est ne plus considérer comme acquis les bienfaits que les autres nous apportent. Plutôt que d’être froid et sec, notre lien à autrui n’en devient que plus chaleureux.

Et plus nous lui exprimons notre gratitude, plus notre entourage se réjouit de nous faire du bien. Et plus il le fait, plus nous avons de raisons de lui être reconnaissant… C’est un cercle vertueux sans fin !

Mais ce n’est pas si facile.

Pourquoi il est si difficile d’être reconnaissant

Certains sont naturellement doués pour la gratitude. Ils peuvent atteindre des sommets : Mère Térésa disait à quel point elle était reconnaissante envers les déshérités qu’elle aidait, parce qu’ils lui permettaient d’approfondir sa propre spiritualité.

Mais tout le monde n’est pas Mère Térésa. Pour vous et moi, au quotidien, c’est plus compliqué et cela demande de la pratique.

Car le plus grand ennemi de la gratitude, c’est notre fâcheuse tendance à nous habituer. On sait aujourd’hui que les gagnants du loto, après un an d’euphorie, reviennent à leur niveau de bonheur d’avant leur gain. Ils se sont habitués à leur nouvelle vie, leur belle maison, les restaurants trois étoiles.

Rapidement, ils prennent pour acquis tous ces bienfaits. Leur nouvelle vie leur paraît « normale ». Ils ne se sentent plus particulièrement reconnaissants de la chance qu’ils ont eue.

Ce glissement nous affecte tous, tous les jours : l’eau courante, le chauffage, la possibilité de se nourrir trois fois par jour, tout cela représente un confort extraordinaire par rapport à ce que l’humanité a vécu pendant des millénaires.

C’est peut-être la raison pour laquelle il semble plus difficile pour les habitants des pays développés de ressentir la gratitude.

Pierre Rabhi a cette phrase magnifique sur la petite communauté algérienne dans laquelle il a vécu son enfance :

« Ici, l’existence s’éprouve d’une manière tangible. La moindre gorgée d’eau, la moindre bouchée de nourriture donne à la vie sur fond de patience toujours renouvelée, une réelle saveur. On est prompt à la satisfaction et à la gratitude dès lors que l’essentiel est assuré, comme si un jour vécu était déjà un privilège, un sursis. »

La sécurité et le confort ne facilitent pas la gratitude. Pensez à ces enfants rois qui reçoivent toutes les attentions.

Et c’est un vrai travail que de se placer dans une posture d’humilité puis remercier la vie pour tout ce qu’elle nous apporte. De se mettre dans une attitude de réceptivité aux beautés et aux joie simples de l’existence.

Pour la plupart d’entre nous, il est impossible d’y parvenir du jour au lendemain. Mais il existe des astuces simples pour cultiver ce précieux sentiment.

N’attendez plus !

Voici ce que je vous propose.

Pendant une semaine, prenez cinq minutes pour faire un petit journal de bord.

C’est la pratique la plus efficace : les études que j’ai citées montrent qu’elle peut faire une grande différence pour votre moral, votre sommeil, votre sérénité et votre état de santé en général.

Il vous suffit de prendre quelques minutes chaque jour pour noter 3 à 5 bienfaits dont vous vous sentez reconnaissants. Ne restez pas dans le vague, décrivez précisément le bienfait en question et la sensation que vous avez ressentie (ou que vous auriez pu ressentir si vous y aviez prêté plus attention !).

Si vous traversez des difficultés, demandez-vous en quoi ces épreuves pourraient ultimement vous rendre service (par exemple, devoir affronter une personnalité difficile au bureau peut nous aider à améliorer notre patience et notre compréhension des autres).

Allez-y, n’attendez pas pour faire l’essai !

Et si vous voulez bien, faites-moi part de ce que vous en retirez, en écrivant un commentaire ci-dessous.

Ressentez-vous les mêmes effets étonnants trouvés dans les études scientifiques ? Si oui, dites-le moi ; si non, dites-le moi aussi !

Il est si facile de dire « merci » !

Je commence : merci d’avoir lu ma lettre jusqu’au bout. Je sais que vous recevez des dizaines de messages chaque jour et que votre temps est précieux.

Je vous suis infiniment reconnaissant de votre attention.

Sources :

[1] The impact of a brief gratitude intervention on subjective well-being, biology and sleep, Marta Jackowska, Department of Psychology, Whitelands College, University of Roehampton, UK

[2] Feasibility and utility of positive psychology exercises for suicidal inpatients, Huffman JC, Department of Psychiatry, Massachusetts General Hospital, Boston, MA, USA et al.

[3] The effects of two novel gratitude and mindfulness interventions on well-being, O’Leary K. and Dockray S., school of Applied Psychology, University College Cork, Cork, Ireland.

[4] Improving mental health in health care practitioners : randomized controlled trial of a gratitude intervention, Cheng ST, Tsui PK and Lam JH, Department of Psychological Studies and Department of Health and Physical Education, Hong Kong Institute of Education

[5] Lambert NM, et al. “Expressing Gratitude to a Partner Leads to More Relationship Maintenance Behavior,” Emotion (Feb. 2011): Vol. 11, No. 1, pp. 52–60.

[6] Article In Praise Of Gratitude, Harvard Health Publications

[7] Etude à paraître, voir article Gratitude is good for the soul and helps the heart, sur le site www.npr.org

[8] Voir la synthèse réalisée par l’Université Davis, Gratitude is good medicine, nov. 2015

2 481 commentaires

  • noto rosaria dit :

    Un seul ‘ mot MERCI’ pour ce message qui me met du beau me au coeur

  • Agnès DURAND, Radiesthésiste, spécialisée Alimenthérapie dit :

    OUI, cent mille fois OUI!
    Merveille que ce sentiment de gratitude et les bénéfices qu’il génère!
    Ce qui est formidable avec la gratitude c’est que ça rend HEUREUX! et que PLUS ON LE PRATIQUE, plus on EST HEUREUX et plus la porte s’ouvre sur la GRÂCE, la JOIE, et la réussite, car tout devient aisé, tout redevient calme, on se sent tellement mieux. et les,maux disparaissent. Comme avec le yoga du rire.
    Mais pour cela il faut accueillir, accepter ce qui vient avec confiance et gratitude, c’est une des clé principale pour la santé, avec les fruits et les exercices physiques et respiratoires, c’est UN TOUT !

  • Cécile dit :

    MERCI !
    Merci pour ce message de bon sens qui fait tant de bien au milieu de tous ces discours haineux, mercantiles… qui envahissent notre quotidien aujourd’hui !

    Bonne et Belle journée

    Cécile

  • Bibiane Okou dit :

    Merci beaucoup pour ces quelques minutes consacrées à lire votre lettre, je l’avoue, j’ai failli la mettre à la corbeille …
    J’avais quelques minutes devant moi et je suis heureuse d’être allée au bout de cette lecture. J’y adhère totalement !
    Chaque jour que Dieu fait (je suis croyante et pratiquante catholique) est une merveille, maleheureusement, dans nos préoccupations, nous oublions de dire merci, pour ce monde si beau dans lequel nous vivons. Mon mari a récemment fait un AVC et est actuellement hémiplégique. Je réalise encore plus aujourd’hui, quel chance on peut avoir d’être autonome, debout sur ses jambes, aller et venir comme on veut …
    Merci. J’espère que vous serez lu par des millions de personnes, notre monde en a besoin.

  • HURAY Liliane dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à vous Mr Bazin,

    Je ne pensais pas qu’il y avait des études faites sur la gratitude.
    En ce qui me concerne, il y a quelques années déjà, plus de 10 ans, que j’ai ressenti le besoin de dire merci à des personnes qui m’avaient apporté quelque chose, du mieux, de la gentillesse etc…
    Et, je me suis rendue compte combien il y a eu de personnes, dans ma vie, que je n’avais pas su remercier : lorsqu’on est jeune, on a l’impression que tout est un du, ou bien ne ne prête pas attention à l’effort que cela a pu demander à cette personne pour nous apporter ce cageot de légumes, chaque semaine, sans rien demander en échange, ces clients qui vous envoie un message d’amitié après le décès de votre bébé alors que les membres de votre famille ne sont pas là pour vous soutenir et, cet instituteur qui vous prend après la classe pour vous expliquer telle ou telle leçon alors que lui aussi a une famille, des enfants, du travail qui l’attend chez lui etc… ce sont des exemples, parmi d’autres que j’ai vécu.
    Alors, je me suis mise à prendre contact avec certaines d’entre elles, d’autres ne sont plus de ce monde malheureusement et, la joie, le bonheur que j’ai ressenti a été indescriptible.
    J’ai revu mon instituteur, celui que j’avais eu dans ma classe de FE1 et FE2, ces classes n’existent plus aujourd’hui. Ce monsieur, âgé d’une bonne dizaine d’année de plus que moi a plus compté pour moi que mes propres parents. Il m’a ouvert a tout ce que j’aime aujourd’hui : la musique, l’écriture, la poésie etc…
    Mes parents n’avaient pas voulu me faire rentrer en 6ème car, il fallait payer les livres. Bien leur en a pris, j’ai rencontré le sauveur de mon enfance.
    Après avoir renoncé à la succession de mon père pour couper les liens Karmiques, j’ai voulu retrouver ce monsieur. Je savais où il habitait, nous ne nous étions écris quelquefois, nous ne nous étions pas vraiment perdu de vue mais, je ne voulais pas le gêner dans sa vie. Ce jour là, je lui ai téléphoné, près de cinquante ans après voir quitté sa classe et, au téléphone il m’a dit : « pas la peine de te présenter, je t’ai reconnue, j’ai reconnu ta voix. » Il a eu des centaines, peut-être des milliers d’autres élèves dans sa vie d’enseignant : car, à force de travail il est devenu agrégé de grammaire… et moi, la petite fille de l’époque, je devais avoir 12 ou 13 ans, il m’avait reconnue !…
    Je suis allée le voir, prétextant que je voulais visiter les châteaux de sa région. Nous nous sommes vus deux demi-journées à évoquer, non sans émotion, notre passé commun. Lorsque nous nous sommes quittés, j’étais en pleurs et, lui pas très loin de l’être également. il m’a demandé ce que j’allais faire à présent et, machinalement, je lui ai répondu que je rentrais chez moi. Alors, m’a-t-il dit : » tu es venue rien que pour moi » et, je lui ai répondu : « oui, pour vous dire merci, pour vous remercier ».
    Sans lui, je serai peut-être morte aujourd’hui.
    C’est mon père spirituel : « Mon Ami mon Maitre » comme le dit si bien Serge LAMA.
    Vous ne pouvez savoir comme cela m’a porté dans les jours, les semaines, les mois suivants : un vrai miracle.
    Il y a deux ans, mon mari et moi, sommes retournés le voir, lui et son épouse, ils ne se connaissaient pas. Nous étions en larmes en ressortant de chez lui.
    Aujourd’hui, encore de l’évoquer, j’ai des larmes qui montent à mes yeux.
    Aujourd’hui, j’essaie de ne pas oublier de dire merci autour de moi.
    Rien n’est gratuit dans la vie. Ce que certaines personnes vous donnent leur a coûté un effort, du temps.
    Mais, l’amour, la gentillesse, le sourire, la compassion c’est gratuit et, de dire merci pour toutes ces « choses » c’est comme de créer un lien indescriptible, comme faire circuler une énergie de vie, de bonheur et, de santé bien entendu.
    Souvent, à une caisse de super-marché il y a une caissière qui nous sourit : pas facile tous les jours leur métier… je ne manque jamais de la remercier pour ce sourire. Je vois bien comme cela lui fait du bien.
    Dire merci fait du bien, pas uniquement à celui qui le dit mais, également, à celui qui le reçoit, c’est ça la magie du merci.
    Je remercie également les personnes disparues. Je suis certaine que cette énergie positive fera du bien là où elle « atterrira ».
    Bonne journée à toutes et à tous.
    Merci de nous permettre d’échanger ainsi.

  • BOUDOU Claude dit :

    Bonjour
    Cela fait 3 j que je suis abonné à votre lettre et c’est avec surprise que je prends connaissance de votre sujet sur la gratitude. Je m’intéresse au développement personnel et j’ai lu le livre  » la magie » de Rhonda Byrne qui met en exergue les pouvoirs immenses générés par la gratitude. J’applique ses enseignements et je vous assure que tout ce que avancez est vrai. Lorsque l’on a pris l’habitude de remercier et d’avoir de la reconnaissance pour ce que l’univers nous offre notre état physique et psychologique s’améliore .

  • Palou dit :

    Merci oui , merci ., et aussi savoir dire s’il te plait , avec douceur lorsqu’on demande quelque chose. J’ai appris beaucoup au contact de mon compagnon depuis 33 ans, il est doux, empathique , serviable, attentionné… notre fille a hérité de ces qualités. C’est tellement agréable. Je progresse chaque jour petit à petit à son contact. c’est un don exceptionnel , un art qui devrait nous être enseigné à l’école : l’empathie !
    Mais… Il est tombé récemment de 7 mètres lors d’une intervention bénévole , j’ai failli le perdre… Merci les chirurgiens, merci les pompiers, merci les équipes médicales, merci le RSI, merci , merci, merci mille fois. merci les amis, merci la France. Il remarche !

  • winsley dit :

    Ce matin, ma fille de coeur, (une adoption virtuelle), est repartie avec toute sa grande petite famille, ils étaient venus 3 semaines près de chez moi, dans le sud.
    Les enfants m’ont adoptée aussi et je suis leur mamie d’amour, puisqu’ils n’en ont pas vraiment d’autre.
    Ce matin, j’ai dit « Merci, M…, pour la belle journée que nous avons passés ensemble jeudi, à visiter ce château que tu voulais absolument voir, et pour le déjeuner au restaurant chez une de mes amies, merci d’avoir eu envie de le visiter, car j’ai pu ainsi partager avec toi l’amour de ces vieilles pierres, et la beauté magique des lieux, et apprécier avec toi un repas délicieux » (Je l’appellerai M… non pas le maudit mais le Magnifique)
    Il a été enthousiaste pour tout, a pris le plan et m’a guidée tout au long de la visite, un couple de retraités nous a accompagnés et l’écoutait comme si c’était lui le chef, il venait me rechercher quand je tardais trop, admirant une pierre ou prenant des photos, un vrai chevalier servant.
    Au restaurant, mon amie, la patronne, est venue me parler souvent, et surtout après le repas, ça a duré une heure, il a trouvé des tas de choses sympas à faire, et jamais n’a dit « on y va ? »
    Du coup je lui ai offert la glace au miel de rhododendron et tamari qu’il aime tant, ses yeux brillaient de joie.
    Je lui ai dit ce matin ce merci, et j’ai l’intention de lui écrire un courriel pour lui dire en détail ce que j’ai écrit dans mon journal, et dont je vous ai livrée une partie.
    Il m’a répondu, l’air modeste : « De rien », et un fou-rire intérieur m’a prise, j’ai juste souri en penchant la tête, les yeux un peu interrogateurs, et il a ajouté, se souvenant tout à coup : « Moi aussi je te remercie, mamie »

    Il a tout juste 9 ans…

    Et je vois tout à l’heure votre lettre sur le merci, et les coïncidences n’existant pas, je me dis que les ondes bénéfiques de nos pensées se sont croisées, et emmêlées dans le bonheur de tout ce qui nous entoure et qui est joie et amour,
    M. avant de partir m’a montré des oiseaux qui tourbillonnaient dans le ciel, prêts à migrer et m’a dit que c’était tellement beau, et oui, il met des mots sur tout ce qui le charme, et m’en fait profiter, j’ai donc parlé des oiseaux et des cigognes qui ont envahi mon village et ont coupé l’électricité pendant 3 heures (on ne peut décemment se fâcher quand la circonstance est si belle n’est-ce pas ?), alors merci les oiseaux migrateurs de m’avoir fait penser aux cigognes et avoir pu partager ce moment de rire avec mes petits amours.

    Et merci à vous de m’avoir décortiqué ce que je faisais sans me rendre compte, je dis souvent merci, et surtout à Dieu puisque je suis fréquemment seule, (et croyante ^^), oui merci de m’avoir fait penser à ouvrir mon journal et à désormais écrire mes mercis en les détaillant profondément.
    Détail étonnant, depuis jeudi je dors comme une marmotte…

    Merci à ceux qui vous ont répondu, les témoignages sont beaux et souvent bouleversants, merci à tous.

  • Carolle dit :

    Et bien … un mot rapidement pour vous dire que la seule lecture de ce message a généré un effet bénéfique chez moi. J’ai ressenti une chaleur dans mon corps, un calme quasi immédiat s’est présenté dans mon esprit et j’avoue que j’en suis un peu étonnée. Le professeur Emmons a complété son étude dans les années ’90 mais avant cela, j’avais lu le merveilleux petit livre « La puissance de la louange » et j’avais pu apprécier la portée de la gratitude. Merci BEAUCOUP de me rappeler cette pratique si simple et si bénéfique que j’ai pourtant négligée au fil du temps …

  • garguilo yvette dit :

    merci pour tout les conseille sa m aide beaucoup pour le morale encore MERCI

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