Cher(e) ami(e),
Il vous arrive peut-être parfois de suivre la politique française.
Si c’est le cas, vous n’avez pas pu passer à côté de sa transformation physique :
Mai 2017 Juillet 2020 Septembre 2022 Septembre 2023
En 6 ans, Edouard Philippe a énormément changé !
D’ailleurs, il le dit publiquement : « Je ne peux pas faire comme si ça n’existait pas ! »
Sa maladie se voit… car elle touche directement sa peau.
Vitiligo : une maladie auto-immune déguisée
En réalité, la maladie qui affecte Edouard Philippe n’est pas une maladie de peau comme les autres.
Il s’agit d’une maladie auto-immune, le vitiligo.
Quand le système immunitaire déraille, il commence à s’attaquer aux cellules saines, en l’occurrence ici, au niveau cutané. (Mais il existe aussi plus d’une centaine de maladies auto-immunes qui peuvent s’attaquer à différents organes.)
Les mélanocytes, les cellules responsables de la pigmentation de votre peau, disparaissent.
C’est pourquoi des taches blanches apparaissent, un peu partout sur le corps, de même que les poils et les cheveux blanchissent…
Rien qu’à regarder ces photos, vous comprenez que cette maladie n’arrive pas en un jour.
Comme bien d’autres maladies auto-immunes, elle apparaît par poussées, par une tache blanche dans les sourcils ou la barbe et évolue ensuite progressivement.
Les mains, le visage et les pieds sont souvent les premières zones touchées.
Une question vous brûle sûrement les lèvres : d’où vient cette maladie ?
Désolée de vous décevoir, mais le déclenchement d’un vitiligo est encore un grand mystère.
Ce dont on est sûr, en revanche, c’est qu’il peut survenir à
- n’importe quel moment de la vie,
- à n’importe quel âge et ce,
- quelle que soit la couleur de votre peau.
Loin d’être si rare, il toucherait encore 1 à 2 % de la population mondiale, avec des pics à plus de 8,8 % notamment en Inde où il serait lié à la pollution[1].
Il faut donc s’interroger :
Monsieur Philippe, êtes-vous stressé ? (Si vous dites non, votre corps dit oui !)
Selon toute vraisemblance, le vitiligo aurait une petite part génétique, mais une grosse part épigénétique, liée à l’environnement.
Le stress oxydatif jouerait un facteur absolument majeur, autant dans l’apparition de la maladie que dans les poussées[2].
Sous l’effet d’événements internes ou externes, notre corps va libérer des espèces réactives de l’oxygène (ROS en anglais).
Comme elles sont constituées de radicaux libres, elles vont provoquer un déséquilibre entre les enzymes oxydantes (en excès) et les enzymes antioxydantes (en déficit).
À force, votre ADN se détériore et avec lui, la fonction mélanocytaire et la production de la mélanine.
Parmi les facteurs extérieurs de stress oxydatif[3], on trouve notamment :
- la pollution,
- les produits chimiques,
- les médicaments,
- certaines maladies comme les troubles nerveux,
- ou encore les traumatismes.
Si je vous parle de stress oxydatif, c’est pour ne pas le confondre avec l’autre stress, psychologique – même si le deuxième engendre le premier.
Dans une étude de Silverberg et al., 3 personnes sur 5 atteintes de vitiligo avaient vécu au moins un événement stressant majeur dans les 2 ans avant le déclenchement de leur pathologie (mort d’un proche, problèmes financiers, professionnels, rupture d’une relation longue)[4].
D’ailleurs, l’ancien Premier ministre le confesse : « J’ai vécu des périodes stressantes à Matignon. {…} J’ai le sentiment que j’ai plutôt gardé mon sang-froid[5]. »
D’ailleurs, le ton adopté par Edouard Philippe est clairement plutôt à minimiser sa maladie :
« ça n’a aucune espèce de gravité, ce n’est pas douloureux, c’est comme ça ! »
Permettez-moi tout de même une précision : ce n’est pas parce qu’une maladie ne fait pas mal, qu’elle n’est pas grave !
Je rappelle qu’un vitiligo expose environ 20 % des personnes à développer d’autres maladies auto-immunes. Pas étonnant qu’il ait donc AUSSI une alopécie (maladie auto-immune qui accélère la chute des cheveux) !
Surtout, quel exemple donnez-vous à tous les Français malades, en disant : « C’est comme ça ! » ?
Non, Monsieur Philippe…
Renoncez au fatalisme de la médecine allopathique – la médecine naturelle peut vous aider !
Il est souvent plus facile de stopper la dépigmentation en cours qu’une fois que de repigmenter les taches.
La médecine allopathique patauge et propose peu de traitements, le plus souvent à base de cortisone par voie orale et de photothérapie UVB[6].
Il existe aussi des crèmes pour repigmenter les lésions – mais la récidive est d’environ 50 %.
Autant dire que les patients qui en souffrent sont en plus confrontés à une bien maigre consolation thérapeutique de la part de médecine conventionnelle.
Et quel dommage !
Car il est tout à fait possible de soutenir la mélanogenèse naturellement, avec notamment :
En phytothérapie
- Le ginkgo biloba est, selon une étude en double aveugle randomisée, contre placebo de 2003, « une thérapie simple et sûre pour stopper efficacement la maladie[7] ». 52 patients atteints de cette pathologie ont pris quotidiennement, pendant 6 mois, 40 mg 3 fois par jour d’extraits sous forme de capsules. 10 ont même eu une repigmentation TOTALE !
- Appliquez aussi de l’huile de nigelle (cumin noir) sur les lésions deux fois par jour. Une étude iranienne a montré une nette amélioration[8] ;
En micronutrition
- un apport suffisant en vitamine D est indispensable : dans une étude égyptienne, les chercheurs ont montré que 39 malades sur 40 avaient un déficit massif en vitamineD (< à 20 ng/mL)[9]. Si vous êtes concerné, pensez à vous supplémenter à raison de 2000 à 4000 UI/jour ;
- ne négligez pas la vitamine B12 associée à la B9 (acide folique) : une supplémentation, associée à une exposition au soleil (été) et UVB (hiver) a permis à 64 % d’un groupe de malades de stopper la propagation de la maladie, et à 6 % d’entre eux de repigmenter leur peau[10]. Vous en trouvez dans les noix, les choux, les viandes ou encore les betteraves ;
- vitamine du système immunitaire, misez aussi sur la vitamine C ! Agrumes, carottes ou épinards, un bon apport de cette vitamine peut aider à contrecarrer la dépigmentation ;
- l’étude a seulement quelques semaines, mais une équipe indienne vient de montrer que le zinc joue un rôle central dans la mélanogenèse et qu’il pourrait donc être très opportun de vous supplémenter en zinc (15 à 30 mg/jour) si vous avez un vitiligo[11] ;
- Faites une cure d’omégas-3, qui réduisent le stress oxydatif, régulent la réponse immunitaire et préviennent la dépression. Ils sont faciles à trouver : dans les huiles de poisson, les algues et les graines de chia, de lin et de chanvre (minimum 1 g/jour de EPA/DHA, selon le poids jusqu’à 3 g/j) ;
- les sels de Schüssler (des sels minéraux), notamment le n°19 (Cuprum Arsecinosum), en dilution D12, qui peut s’utiliser en cas de trouble de l’équilibre de la mélanine[12] ou le n°6 (Kalium sulfuricum) en dilution D6, qui est la référence en cas d’atteinte cutanée ;
En microbiothérapie
- rééquilibrez votre microbiote digestif[13] car il existe un lien avéré entre vitiligo et déséquilibre de la flore intestinale, avec un rapport Bactéroïdetes/Firmicutes diminué. Pour ce faire, mangez beaucoup de fibres prébiotiques (artichaut, poireaux, oignons) et d’aliments lactofermentés (choucroute, kimchi…). Repérez les aliments que vous tolérez mal (gluten, lait, sucre…) ;
- Misez aussi sur des aliments riches en quercétine (pomme, oignon rouge) et en caroténoïdes (melon, carotte, patate douce, épinards) pour leur action antioxydante ;
En aromathérapie
- Mon amie Elske Miles, aromathérapeute de talent, propose cette synergie cutanée qui permettrait de repigmenter la peau : 5 ml HE Bergamote zeste, 2 ml HE Tea-tree, 3 ml HE Géranium rosat, 20 ml HV Macération de millepertuis. Appliquez 2 fois par jour jusqu’à amélioration. La prise de la synergie s’effectue pendant 5 jours sur 7 avec une pause de 2 jours par semaine. Le tea-tree est un grand protecteur de la peau, alors que la bergamote attire le soleil…
Même l’acupuncture a fait preuve d’une belle efficacité sur près de 4000 personnes atteintes de vitiligo[14] !
Si vous connaissez des proches concernés par cette maladie auto-immune, parlez-en avec eux.
Même Edouard Philippe le glisse à demi-mot :
« Ce n’est pas comme si j’adorais en parler[15]»… mais il le faut (les mots guérissent aussi !)
Contrairement à ce que veut bien laisser transparaître Edouard Philippe, cette maladie a des répercussions psychologiques absolument considérables.
Peur, rejet, dégoût, insultes, regards fixes, questions indiscrètes, les personnes atteintes de vitiligo vivent souvent des discriminations[16], qui altèrent leur qualité de vie et leur estime de soi.
C’est pourquoi la psychodermatologie est un outil encore confidentiel mais très puissant dans les maladies de peau, comme le vitiligo.
Logique quand on sait que la peau et le cerveau sont 2 organes étroitement liés !
Ils dérivent du même feuillet embryonnaire, l’ectoderme, et sont régulés par un grand nombre de neurotransmetteurs et d’hormones identiques.
Surtout, bon nombre de patients ont vu leur maladie cutanée s’améliorer avec une psychothérapie[17].
Ne cédez donc jamais au « c’est comme ça » d’Edouard Philippe !
En faisant les bons gestes, il est possible de réguler voire d’inverser bon nombre de pathologies !
Et je parie que vous n’en entendrez jamais parler au 20-Heures !
Prenez soin de vous,
Catherine Lesage
PS : Je ne vous ai pas parlé de la symbolique sous-jacente au vitiligo. Mais pour mon amie Elske Miles, cette maladie traduirait une sorte de vulnérabilité de la personne (qui n’ose pas prendre sa place dans la société…). D’ailleurs, ce n’est pas la seule maladie de peau qu’elle sait analyser ! Dans le cas de l’eczéma, elle y voit souvent une problématique émotionnelle toxique… Et son verdict est toujours d’une vérité bluffante pour les patients !
Pour aider ceux qui souffrent de problèmes de peau, elle a rassemblé sur une plateforme, toutes ses vidéos dédiées aux affections cutanées. Elle y donne ses protocoles d’aromathérapie, des points d’acupression à stimuler… et des soins ciblés pour agir sur la symbolique sous-jacente d’un problème de peau. Pour la découvrir, cliquez ici !
