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Nouveau : si vous préférez écouter ma lettre plutôt que de la lire, cliquez ci-dessous :
Cher(e) ami(e) de la Santé,
Êtes-vous hypersensible ?
Votre conjoint l’est-il ? Vos enfants ? Petits-enfants ? Un de vos collègues ?
Si vous pensez que oui – ou si vous n’êtes pas sûr – lisez bien cette lettre.
Cela fait 25 ans que les scientifiques travaillent sur les personnalités hypersensibles, et leur conclusion est claire :
Si vous avez quelqu’un d’hypersensible dans votre entourage, il est capital d’en être conscient !
Vous n’imaginez pas comme votre relation avec les autres peut être améliorée simplement parce que vous savez qui est en face de vous !
Et si c’est vous qui êtes « à fleur de peau », vous verrez qu’il existe des techniques simples et efficaces pour mieux dominer vos tsunamis sensoriels.
Mais d’abord, voyons ensemble de quoi il s’agit exactement :
Petit portrait d’une personnalité méconnue : l’hypersensible
Comme son nom l’indique, l’hypersensible ressent les émotions plus fortement que les autres.
Face au même événement plaisant, alors que la plupart des gens vont esquisser un sourire de gaité, les grands hypersensibles sont capables d’exploser de joie.
Après une mauvaise nouvelle, beaucoup de gens vont avoir un « coup de mou » de quelques heures, mais l’hypersensible, lui, risque d’être « déprimé » pendant 2 jours.
Mais ce qu’on ignore souvent, c’est que ce n’est pas seulement une question d’émotions.
L’hypersensible a tendance à ressentir vivement toutes les sensations, comme :
- La lumière : les lumières vives l’éblouissent plus que la moyenne (et l’hypersensible est très sujet à la dépression saisonnière en hiver, faute de soleil) ;
- Les odeurs : si votre voisin a abusé de l’eau de Cologne, vous serez peut-être incommodé – mais l’hypersensible, lui, risque de se sentir étranglé par l’odeur !
- Les sons : peut-être réussissez-vous sans trop de problèmes à vous concentrer dans un endroit bruyant – pour l’hypersensible, c’est un défi presque insurmontable.
Cela peut aller jusqu’à la texture des vêtements : certains hypersensibles ne supportent pas le contact de certaines matières sur leur peau – porter certains vêtements est alors aussi intenable qu’écouter le grincement d’une fourchette contre une assiette !
En fait, les hypersensibles n’ont pas de bouclier naturel qui atténue leurs sensations.
C’est comme s’ils étaient « sans filtre » par rapport au monde extérieur !
Et ils sont « sans filtre » aussi par rapport à ce qui se passe à l’intérieur de leur propre corps.
Je veux parler de leurs émotions, bien sûr, mais aussi de :
- la sensation de faim : avoir l’estomac vide peut plonger l’hypersensible dans un état d’énervement aigu, que les Anglais appellent « hangry », la contraction de hungry (avoir faim) et angry (être énervé) !
- l’effet de la caféine : les grands hypersensibles ne peuvent pas boire ne serait-ce qu’une tasse de thé – ils ressentent immédiatement leur cœur battre à toute allure !
- ou le manque de sommeil : pour l’hypersensible, être privé de sommeil n’est pas un simple inconvénient : c’est une véritable torture.
Sans surprise, les hypersensibles sont aussi plus vulnérables à la douleur.
Mais attention : ne dites pas que ce sont des « chochottes ».
Ils ont réellement plus mal que vous. Ils ressentent plus vivement la douleur.
Ce n’est pas de leur faute : ils sont « fabriqués » ainsi !
Pour les chercheurs, on ne devient pas hypersensible, on « naît » comme cela.
Et cela a des conséquences massives sur les goûts et choix de vie :
De grands émotifs, bien sûr…
En société, les hypersensibles sont sur-affectés par les émotions des autres.
On dit que ce sont des « aspirateurs » ou des « éponges » à émotions.
Il suffit que leur voisin soit de mauvaise humeur ou un peu déprimé pour que leur moral en prenne un coup, immédiatement !
Dans un restaurant, ils se sentiront mal si deux personnes se disputent, à l’autre bout de la salle !
Car il faut préciser que les hypersensibles sont souvent de grands observateurs.
Ils remarquent les petits détails qui échappent aux autres : une petite tache sur votre chemise… la moquette spéciale d’un hôtel…
…mais aussi les subtiles émotions autour d’eux :
- le ton de votre voix un peu moins assuré que d’habitude,
- la très légère cerne sous votre œil,
- ou même l’énergie légèrement électrique d’une salle de réunion.
Tout cela est logique, puisqu’ils ont un radar ultra-sensible à tout ce qui se passe autour d’eux.
Voilà pourquoi la plupart des hypersensibles ont fréquemment besoin de se mettre à l’écart pour recharger les batteries… ou soulager la migraine causée par toutes ces stimulations !
On croit qu’il est timide, introverti – mais ce n’est pas toujours vrai (l’hypersensible est extraverti dans 30 % des cas).
En fait, c’est surtout qu’il est épuisant pour lui de discuter ou débattre… surtout si les échanges sont un peu tendus ou houleux !
Mais attention : ce n’est pas qu’une question d’émotions et de stimulations sensorielles.
… mais aussi de grands cérébraux !
Souvent, les hypersensibles sont aussi dans la rumination et le questionnement permanent !
Mon voisin avait l’air un peu irrité… je me demande pourquoi… et si c’était quelque chose que j’avais fait ? Ou bien pourrais-je peut-être l’aider à aller mieux ?
C’est une sorte d’hyperactivité cérébrale, un « vélo dans la tête », qui peut être trop envahissant.
Le problème, c’est qu’à force de faire attention (malgré eux !) à des myriades de détails sans importance… le monde peut leur paraître un grand « chaos désordonné ».
Du coup, pour éviter de se noyer dans un flot d’informations complexes, certains hypersensibles cherchent à « théoriser » tout ce qu’ils vivent ou observent.
Et en effet, beaucoup d’hypersensibles se posent mille questions sur un peu TOUT :
- les « grandes questions existentielles » : le sens de la vie, de la mort, etc.,
- mais aussi, et surtout, ce qui se passe dans la tête des autres !
Comme vous pouvez l’imaginer, tout ceci a des avantages, mais aussi des inconvénients !
Être hypersensible peut être une chance magnifique, mais…
« Les exaltés et la déplorable famille des hypersensibles sont le sel de la terre », disait Marcel Proust… et il parlait en connaissance de cause !
Proust n’aurait pas été l’immense écrivain qu’il est devenu sans son hypersensibilité, sa finesse psychologique et son attention aux détails.
Il faut dire que la plupart des hypersensibles sont facilement transportés par les arts. Certains seront plus sensibles à la musique, d’autres à la littérature, mais il est rare qu’aucune forme artistique ne provoque chez eux des sensations fortes.
Les hypersensibles sont aussi des gens passionnés, consciencieux, voire perfectionnistes.
Les amis des hypersensibles apprécient leur grande capacité d’écoute. Ou leur capacité à éviter les conflits inutiles, qu’ils voient venir bien avant les autres.
La majorité des hypersensibles sont bien incapables de cacher leurs émotions fortes : ce sont souvent des personnes authentiques, « nature », et elles sont appréciées pour cela.
Mais évidemment, il y a aussi un revers de la médaille :
… sans « entraînement », cela peut aussi être une malédiction
Avec les hypersensibles, tout prend de l’ampleur, en bien et en mal.
Pensez à cette belle phrase de Goethe :
« Les dieux donnent tout aux êtres qu’ils privilégient : les joies infiniment, les souffrances infiniment ».
De fait, les hypersensibles ressentent profondément la joie d’un simple verre entre amis.
…mais ils sont aussi beaucoup plus vulnérables aux coups durs de la vie.
Même les petits changements sans gravité leur demandent plus d’efforts d’adaptation que la moyenne : un déménagement, un nouvel emploi.
Du coup, l’enfance est généralement un moment très délicat à passer.
L’hypersensible sent bien qu’il n’est pas comme les autres. Il se sent souvent incompris.
On lui dit de se « durcir un peu », comme si c’était facile !
À l’âge adulte, son principal problème est qu’il a du mal à supporter la critique.
Personne n’aime être atteint dans son ego… mais l’hypersensible, par définition, est très facilement blessé. On dit qu’il a tendance à prendre les choses trop « personnellement ».
Ce qui l’affecte le plus, c’est ce que les autres peuvent penser de lui.
« Quand on critique mon physique, j’ai l’impression que j’ai été scindée en deux par une lame hyper rouillée et que toute la honte du monde est venue s’abattre sur moi »1, raconte une hypersensible sur Internet.
Parce que l’hypersensible a souvent une peur panique d’être rejeté, il va parfois en faire trop pour faire plaisir aux autres et ne pas les décevoir.
Comme il ne supporte pas les conflits, il va parfois préférer se faire marcher sur les pieds plutôt que d’affirmer sereinement ses souhaits légitimes – il a du mal à dire « non ».
Un autre problème est que l’hypersensible est souvent indécis.
Imaginez que vous puissiez ressentir au plus profond de vous-même tout ce qui peut mal se passer, à chaque fois que vous prenez une décision – eh bien vous auriez du mal à vous lancer, vous aussi !
Du coup, toutes les décisions peuvent être difficiles : choisir un plat au restaurant, planifier une activité familiale le week-end ou acheter un appartement !
(Notez toutefois que 20 % des hypersensibles ont paradoxalement un énorme « goût du risque » et se lancent dans des activités à « sensations fortes », comme l’escalade. L’explication est qu’ils ont à la fois une profonde intolérance à l’ennui, et un désir perpétuel de ressentir à nouveau les émotions puissantes dont ils sont capables – un peu comme un cocaïnomane).
Plus ennuyeux : l’hypersensible n’est jamais loin des ruminations. Il va ressasser ce qu’il a « mal fait » ou un mot un peu désagréable d’un de ses proches.
Du coup, l’hypersensible est plus vulnérable à l’anxiété et à la dépression.
À force de se poser mille questions, à force d’imaginer le pire, des pensées négatives peuvent tourner en boucle dans son cerveau et causer angoisse et déprime.
C’est pourquoi l’hypersensible va aussi avoir tendance à chercher du réconfort. Il peut être très attiré par le « sucré » pour se consoler, ou par l’excès de sport, pour calmer son tourbillon intérieur.
Heureusement, tout cela se « travaille », et avec un peu d’entraînement, l’hypersensible peut mener une vie épanouie, riche en émotions positives.
Je vous en reparle la semaine prochaine, restez connecté !
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Oh ! merci…
L’impression de se sentir « bizarrement normal » m’a fait pleurer à la moitié de la lettre.
J’ai donc mis 3 mois à affronter la fin de sa lecture… Et dire que je me pensais une brute, parfois…
Je tombe sur votre lettre au moment où je suis en train de découvrir la pleine conscience et la méditation vipassana. C’est une belle chance, pour moi, cette coïncidence.
Je me sens conforté dans mon envie de creuser ces voies.
Enfin, votre citation de Goethe : « Les dieux donnent tout aux êtres qu’ils privilégient : les joies infiniment, les souffrances infiniment » est sublime et résonne en moi.
je vous remercie pour votre lettre! c’est une révélation énorme pour moi d’apprendre que je suis une personne hypersensible! pouvez-vous écrire une lettre par rapport aux relations humaines et/ou amoureuses des hypersensibles? je suis tombée sur plusieurs vidéos expliquant que les hypersensibles sont attirés par les narcissiques. malheureusement c’est exactement ce qui m’est arrivé! il y a 5 ans je suis sortie d’une relation très toxique qui a duré presque 6 ans, avec un narcissique qui profitait de moi et me suçait toute mon énergie. j’ai même fait une tentative de suicide en avalant deux boîtes entières d’antidépresseurs. heureusement Dieu m’a sauvée et m’a réveillée à temps… il y a deux mois j’ai quitté un autre horrible narcissique manipulateur avec qui je suis restée 4 ans. j’ai fait TOUT ce que je pouvais pour l’aider et lui il m’abusait mentalement, verbalement et physiquement. j’ai pris 30 kg dès la première année, dents et cheveux qui tombent, niveau d’énergie très bas, fatigue chronique, aucune motivation, sommeil chaotique, verrues multiples, démangeaisons insupportables inexpliquées sur tout le corps, envie de me suicider encore. il me rabaissait et j’en étais arrivée au point où je croyais presque ce qu’il disait, que j’étais bonne à rien et stupide, alors qu’il vivait sur mon dos et je l’aidais pour tout…je vais un peu mieux mais le chemin de remise sur pieds est long, surtout que je n’arrive pas à ne pas lui répondre à ses appels/messages, même s’il veut sûrement continuer à me manipuler et à profiter de ma gentillesse… avez-vous des livres à nous conseiller à ce sujet? merci encore pour votre lettre, c’est un don du ciel!
S il vous plait, ne confondez pas les personnes HAUTEMENT sensibles, celles que vous décrivez dans cet article, et les HYPERSENSIBLES qui sont des personnes dont les nerfs sont malades! merci de prendre note pour ne pas faire un méli-mélo ! Je suis une personne hautement sensible et très empathique, et
mes patients sont pour la plupart des personnes hautement sensibles !!! merci de me lire !
merci Xavier,
Je suis très heureuse d’avoir lu votre mail et cela fait beaucoup de bien, de constater que l’on est pas une extra terrestre qui s’est trompée de planète. Je me retrouve tellement dans votre description.
Je pensais que j’avais un problème. c’est très rassurant. Encore merci pour toute votre aide.
Toute ma gratitude .
Sylviane
Oui je me reconnais complétement dans votre article, et cela entraine bien des difficultés dans la vie.
Je suis hyper- hyper sensible, et parfois cela me joue des tours, je suis très malheureuse dans certaines situations. Mon entourage ne comprend pas ce que je peux ressentir, et je me sens bien isolée devant leurs réactions à mon encontre.
Je m’en suis du oui-oui, non-non, je ne sais pas , s’il vous plait de même. Que Pi. c’est Pi. , g. c’est g. cela pigé ce monde à s’en génére de toutes ces devises pour m’en faire là d’aviateur retraité si de cela m’en être généré ou laissé généré de cela ….alors là est-ce à s’en faire de « grand sensile » , hypersensible pour s’en faire perpétuer les « zavions » que de cela les personnes à s’en faire d’universalité pour qu’ils ne s’en perpétuent d’eux que de cela vitaux à s’en être au genre humain que de cela à se les en faire pour s’en faire perpétuer le genre humain que de gente de çà à s’enfaire perpétuer d’eux la gente humaine que de toujours d’universelle Terre unique qu’à nous en pour cela que de bilan du to be car sinon que d’or not to be qu’à ne faire plus perpétuer le genre humain de sa part de cela
Excellente description, analyse et belle empathie des hypersensibles! Bravo!
« Le principe est exactement le même que la pleine conscience : il s’agit d’accepter l’émotion négative (équanimité), ne pas vouloir qu’elle s’en aille, et se focaliser sur ses répercussions physiques, ce qui permet de prendre du recul. »
Bonjour,
Avec respect pour votre article sur l’hypersensibilité que j’ai parcouru, je vous signale que votre définition de l’équanimité est fausse et ce terme inapproprié dans la phrase.
Bien cordialement…
Bonjour Xavier
Merci pour ce sujet qui me tient particulièrement à coeur . Je ressens et réagis exactement à tout ce que vous avez dit, notamment que l’hyper-sensibilité vient de l’héritage parental, ma mère était effectivement hyper-sensible mais lors de ma naissance j’ai été pris par les forceps ce qui m’a toujours persuadé que cela venait de là .
J’aimerai beaucoup que vous puissiez m’en parler par retour .
d’avance je vous en remercie
bien à vous
Pascal