Cher(e) ami(e) de la Santé,
C’est un médecin américain, le Dr Finzi, qui s’en est rendu compte le premier.
Lorsqu’il injectait du botox entre les yeux de ses patientes, il voyait parfois leur humeur s’améliorer.
Pourquoi ?
Eh bien parce que le botox, à cet endroit-là, empêche de froncer les sourcils1.
Et apparemment, cela permet d’aider à retrouver le moral !
La théorie est la suivante :
« Le Botox injecté dans le front et entre les sourcils bloquerait les expressions de colère, d’anxiété et de tristesse. En paralysant ces mouvements, il court-circuiterait l’émotion elle-même. Le cerveau ne recevant plus d’informations pro-dépression, celle-ci céderait la place à un état d’esprit plus positif2. »
Faites l’expérience : froncez les sourcils de manière prolongée, et vous commencerez à sentir la tristesse venir.
À l’inverse, relevez-les, comme lorsque vous souriez, et la bonne humeur vous gagnera.
Il faut savoir que les petits muscles activés par le sourire déclenchent des anti-dépresseurs naturels (la dopamine).
Et parmi ces petits muscles aux effets étonnants, il y a les « muscles corrugateurs », qui sont activés lorsque vos sourcils bougent.
Ainsi, quand le botox vous empêche de « faire la gueule », eh bien votre humeur s’améliore aussi.
C’est prouvé scientifiquement par plusieurs essais randomisés contre placebo3.
Évidemment, je ne vous recommande pas du tout de vous injecter quoi que soit dans le visage.
Car le botox est une toxine dont on ne sait rien des effets à long terme, si ce n’est qu’on finit par en retrouver des traces dans le cerveau.
Mais il existe un moyen d’obtenir les mêmes effets, naturellement.
Souriez, musclez votre aptitude au bonheur…
Pourquoi ne pas s’efforcer de sourire… jusqu’à ce que cela devienne une seconde nature ?
Cela peut commencer par un peu de gymnastique faciale.
Chaque jour, prenez quelques minutes pour froncer et défroncer les sourcils. Étirez les coins de votre bouche. Souriez la bouche fermée. Puis la bouche ouverte. Activez ainsi les molécules de la bonne humeur.
Si la « gym du visage » ne vous donne pas envie, vous pouvez vous contenter de vous regarder dans une glace… et sourire.
Souriez-vous, avec sincérité. Conservez le sourire et observez la modification de votre état intérieur. Prenez l’habitude de faire cela, chaque matin et chaque soir, par exemple après vous être brossé les dents.
L’effet sur votre humeur sera plus durable que vous ne l’imaginez.
Et ne vous contentez pas de sourire quand vous êtes seul.
Essayez aussi de cultiver votre sourire avec les autres. Soyez à l’affût des sourires de vos collègues ou de vos proches, et rendez-le leur.
Et s’ils en sont avares, n’hésitez pas à prendre les devants, vous verrez que le sourire est communicatif !
Vous n’imaginez pas le bien que vous vous ferez en souriant davantage.
… et gagnez des années de vie en bonne santé !
Car se forcer à sourire est bien plus qu’une arme anti-déprime. C’est aussi un moyen imparable d’améliorer sa santé.
Sourire relaxe l’organisme, réduit les hormones du stress, abaisse la tension artérielle et protège contre les maladies cardiaques.
Mieux : le sourire renforce le système immunitaire. Il aide même votre corps à produire les fameux lymphocytes T qui attaquent les cellules cancéreuses4.
À tel point que l’hôpital chinois de Guangzhou a incorporé la thérapie du sourire dans son protocole de lutte contre le cancer5!
Souriez, et ce sont littéralement des années de vie en bonne santé que vous pourriez gagner.
Littéralement ?
Oui : des chercheurs ont examiné les photographies de joueurs de base-ball professionnels des années 19506. Et ils ont découvert que ceux qui souriaient à pleines dents avaient vécu en moyenne 79,9 ans contre 72,9 ans pour ceux qui ne souriaient pas !
Maintenant, décuplez la dose… en riant !
Alors n’hésitez plus. Activez cet anti-dépresseur naturel… et n’ayez surtout pas peur du surdosage !
Bien au contraire : la méga-dose – le rire – est fortement recommandée.
Le rire a tous les effets bénéfiques du sourire… en plus puissant.
C’est même un anti-douleur avéré : une minute de rire est aussi efficace contre les douleurs qu’un comprimé chimique7 !
Bien sûr, il n’est pas si facile de se forcer à rire. Mais comme pour le sourire, c’est une simple question d’entraînement.
Dans son excellent livre Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore, le Dr Michel Lejoyeux recommande la pratique des « trois rires par jour ».
Le soir, essayez de trouver trois principales raisons de rire, par exemple en repensant à des moments drôles de la journée. Puis le lendemain matin, repensez-y. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que cela devienne un automatisme.
Une autre possibilité est de prolonger l’exercice du sourire devant votre miroir. Allez un cran plus loin : faites « Ha ! Ha ! Ha ! ». Imitez le rire, pensez à quelqu’un qui rit. Surtout, n’ayez pas peur d’avoir l’air ridicule, cela pourrait au contraire vous aider à rire… de vous-même !
Et vous verrez, au bout d’un instant, vous vous mettrez à rire franchement, et vous ressentirez dans tout votre corps la chaleur joyeuse d’une bonne humeur retrouvée.
Si tout cela ne suffit pas, vous pouvez même essayer de rejoindre un club de « yoga du rire ».
Je vous en ai déjà parlé, mais si vous ne savez pas de quoi il s’agit, je vous invite à voir cette vidéo, à partir de la minute 1’50… et je vous mets au défi de ne pas rire aux éclats !
Ces petits conseils n’effacent pas les causes du mal-être. Mais ils vous font aller mieux, et c’est déjà énorme.
Malgré les difficultés du quotidien, c’est le chemin pour redécouvrir ces belles paroles de la chanteuse Barbara :
Et sans prévenir, ça arrive
Ça vient de loin
Ça s’est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C’est presque rien
Mais c’est là, ça vous émerveille
Au creux des reins
La joie de vivre
Bonne santé !
Le rire est primordial. J’ai fait une seule séance de yoga du rire et j’ai tout compris, nous pouvons le déclencher nous même, effectivement.
Nous avons donc une arme redoutable contre la dépression, gratuite et sans effet secondaire (néfaste).
Alors sourions et surtout rions dès la moindre occasion.
Elle est merveilleuse cette lettre, très originale. Merci!
Avec mon plus beau sourire,
Alexandra
Merci! ça donne très envie !!
Où et comment trouver des ateliers de yoga du rire(ou rire par le yoga,ou rigolothérapie,…) proche de chez soi ? En ce qui me concerne,c’est Pau 64000
Merci Docteur pour cette excellente thérapie!j’ai vu la vidéo et suivi la méthode!formidable!j’ai ri à profusion!et j’ai senti un bien-être extraordinaire et oh combien réconfortant!j’ai visionné également toutes les vidéos sur le yoga du rire!et je ne m’en suis pas lassé!vraiment le rire et le sourire sont des remèdes indispensables et irremplaçables!merci docteur!
Merci beaucoup, le sourire est plus important que les soucis.
Merci pour cette vidéo du rire. C’est tellement bénéfique ! Merci également pour tous vos articles qui incitent à un monde meilleur.
MERCI MERCI
Merci Xavier pour cet article riche de sens et de partage de connaissances.
Bien à vous.
Malory Charles
pour avoir souri « trop fort », un proche s’est vu traiter « d’insolent » par un juge lors d’un interrogatoire, mais ça ne fait rien, on continue de rire et de sourire à toute occasion, ça fait tellement du bien
cela fait des années (27 ans) que je pratique « le sourire
intérieur » dans mes crs de QI-Gong appellé aussi Energie de Guerison – j’ai 83 ans, mes cours st gratuits
maintenant…pour le plaisir ! et tous les participnts repartent souriants et heureux. j’installe le sourire
intérieur sur les visages…il part des yeux(syst.nerveux) et on l’installe dans l’organe de la saison. avec une respiration spéciale « chi » qui oblige à détendre naturellemt la machoire..voilà
Vous avez entièrement raison !
J’ai toujours été de bonne humeur, depuis mon plus jeune âge, toujours un sourire sur les lèvres, et il me fallait bien peu de chose pour éclater de rire… cela attirait les gens comme un aimant parce que ma belle humeur était communicative… et je suis persuadée que, si j’ai pu traverser courageusement tous les orages de ma vie, c’est grâce à cette force que me donnait ma belle humeur !
Bien sûr, comme tout le monde, j’ai eu des chagrins, j’ai beaucoup pleuré, toute seule chez moi, le soir, et puis je m’endormais comme un bébé… et le lendemain au petit jour, le sourire était déjà présent, la vie reprenait son cours comme s’il n’y avait eu rien eu !
J’ai 71 ans, je croque la vie à pleines dents, car je trouve qu’elle vaut la peine d’être vécue…