Régulez votre tension artérielle grâce aux huiles essentielles !

CHAPITRE 5

SI VOUS PRENEZ DÉJÀ DES MÉDICAMENTS CONTRE L’HYPERTENSION

Si vous prenez déjà des médicaments contre l’hypertension, surtout ne les arrêtez pas brutalement de vous même, vous risqueriez une poussée brutale de tension qui pourrait être dangereuse (risque d’AVC).

Mettez en œuvre tous les moyens naturels qui vont été présentés et surveillez vos chiffres tensionnels. Après quelques semaines, votre pression artérielle diminuera et vous discuterez avec votre médecin pour qu’il réduise progressivement les doses de médicaments.

Traiter l’hypertension est indispensable

Si votre médecin vous trouve une tension très élevée (plus de 160mm de mercure), et que celle-ci ne baisse pas après dix minutes de repos allongé, il est indispensable de prendre un médicament hypotenseur pour éviter un accident vasculaire cérébral dont on ne peut totalement écarter le risque.

Mais votre objectif devrait être de pouvoir vous en passer, une fois que les changements de mode de vie vous auront permis de revenir à des chiffres tensionnels normaux. Les réticences à prendre des médicaments qui ne sont pas dénués d’effets secondaires sont compréhensibles. Mais il est fondamental d’avoir une tension artérielle inférieure à 14/9.

L’idéal est évidemment d’y parvenir sans médicament, ce qui est à la portée de tout le monde, avec les conseils qui vous ont été donnés dans ce dossier. Mais si vous ne faites pas de changements de mode de vie, alors mieux vaut avaler un cachet tous les jours que de finir hémiplégique ou dément.

Ce qu’il faut savoir sur les médicaments

Cinq classes thérapeutiques principales sont utilisées : les diurétiques, les bêtabloquants, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes du récepteur de l’angiotensine II (ARA II).

Tous ces médicaments sont très puissants,

et ils possèdent des contre-indications et de nombreux effets secondaires. Les médicaments contre l’hypertension seront le plus souvent efficaces pour faire baisser les chiffres tensionnels, mais ils perturbent votre métabolisme et n’agissent en rien sur les causes sous-jacentes. D’où l’importance fondamentale de toutes les mesures d’hygiène de vie décrites plus haut.

De plus, malgré cet arsenal,10% des hypertendus sont réellement résistants aux traitements actuellement disponibles.

Les diurétiques

Les diurétiques agissent en faisant uriner. La quantité d’eau dans vos vaisseaux diminue, ce qui fait baisser la pression. En urinant plus, vous éliminez aussi plus de sodium, ce qui est bénéfique. Mais malheureusement, les diurétiques font aussi éliminer du potassium et du magnésium, ce qui est beaucoup moins bien puisque nous avons vu que ces deux minéraux ont un effet bénéfique sur la tension.

Si vous devez prendre un médicament de ce type, demandez donc à votre médecin ceux qui limitent la perte de potassium, comme le Moduretic, et surveillez votre niveau de magnésium.

Les bêtabloquants

Ils permettent de diminuer l’activité de l’adrénaline et de la noradrénaline (hormones du stress appelées catécholamines) au niveau du cœur et des artères, abaissant ainsi la pression artérielle et la fréquence cardiaque.

Ils ne sont pas recommandés comme traitement de première intention contre l’hypertension en raison de leur effet modeste sur les AVC et de l’absence de diminution significative de la mortalité et des maladies cardiaques coronariennes.

Les inhibiteurs calciques

Ils diminuent l’entrée du calcium dans les cellules musculaires des parois des artères, entraînant une dilatation de ces vaisseaux à l’origine d’une baisse de la pression artérielle. Ils peuvent provoquer des maux de tête et des œdèmes.

Les inhibiteurs calciques

La rénine, hormone sécrétée par les reins, passe dans le sang et entraîne la formation de l’angiotensine 1. L’enzyme de conversion de l’angiotensine transforme ensuite l’angiotensine I en angiotensine II qui permet aux artérioles de se contracter et d’augmenter la tension artérielle. L’angiotensine II stimule la sécrétion d’aldostérone par les glandes surrénales, hormone favorisant la rétention du sel par les reins, augmentant ainsi le volume sanguin à l’origine d’une augmentation de la pression artérielle. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les IEC, inhibent la formation de l’angiotensine II. Ces médicaments permettent aux artérioles de se dilater et ainsi de baisser la tension artérielle.

Les antagonistes du récepteur de l’angiotensine II(appelés ARA II ou sartans).

Les antagonistes de l’angiotensine II, quant à eux, bloquent l’action de cette hormone. Ils agissent plus rapidement et précocement que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Ils ont des effets très proches de ceux des inhibiteurs de l’enzyme de conversion mais sont mieux tolérés.

Médicaments ou vie plus saine ?

Les changements à apporter dans vos habitudes de vie pour prévenir ou traiter l’hypertension peuvent vous paraître très difficiles à mettre en œuvre, et il est tellement plus simple d’avaler une ou deux pilules par jour sans effort.

C’est pourquoi vous devez bien comprendre qu’au-delà de la tension, c’est votre santé globale que vous améliorerez en adoptant un mode de vie plus sain, progressivement, à votre rythme.

Se pose alors la question de savoir si on le veut vraiment… Un travail d’introspection, qui peut être aidé par un professionnel (par exemple grâce à l’hypnose), vous aidera à trouver les ressources intérieures nécessaires à un changement durable.

CHAPITRE 6

EXERCICES "MIRACLES"

Faites de l’exercice : les méthodes Yang Sheng Fa

En s'inspirant de la médecine chinoise, on peut recommander aux personnes atteintes d'hypertension une technique qui s’appelle « la pratique du contrôle et de la direction de l’énergie dans le corps », une forme de qi gong.

Rappelons qu'en Asie, et plus particulièrement en Chine, la proportion de personnes (seniors) atteinte d'hypertension est 2 à 3 fois plus basse que dans les pays occidentaux. Il est donc intéressant de regarder leurs pratiques, leurs solutions et leur façon d'appréhender cette maladie, de façon beaucoup plus préventive et naturelle.

Nous allons voir que ce sont des exercices que l’on peut pratiquer assis et dont la mise en œuvre doit être quotidienne. C’est une méthode extrêmement efficace en cas d’hypertension.

La première méthode est destinée à changer de caractère, à gérer ses émotions, sachant que les émotions sont la cause la plus importante de l’hypertension. Voyons donc à présent la méthode qui consiste à « conduire l’énergie ».

Changer de caractère n’est pas toujours facile, de même que contrôler ses émotions, alors que le type d’exercices que nous allons voir peut être d’une extraordinaire efficacité pour résoudre les problèmes d’Hypertension artérielle.

Si l’on est capable de les faire correctement, l’hypertension pourra disparaître progressivement.

Plus tard, nous verrons que ce type d’exercices pourra être étendu à bien d’autres pathologies, cancer et dépression compris.

Ces exercices nous permettent de rééquilibrer les caractères, les émotions en
rééquilibrant les énergies yin et yang dans le corps. Et nous allons voir aussi qu’il sera nécessaire de les pratiquer quotidiennement pour obtenir de tels résultats.

D’après les Chinois, ces exercices sont des méthodes de traitement à part entière, et bien évidemment des méthodes de prévention majeures. Il y a une idée de contrôle et une idée de direction.

On entend par là une certaine forme d’éducation où il faut diriger soi-même son énergie pour permettre au corps de rééquilibrer lui-même les énergies yin et yang et la circulation de sang et d’énergie.

Qi gong : 2 façons de le pratiquer

La méthode que nous allons donc voir est une méthode très ancienne.

Effectivement, dans les temps anciens, de grands érudits taoïstes avaient étudié des méthodes à même d’entretenir la vie, de la nourrir. C’est ce qu’on appelle les méthodes Yang Sheng Fa. Ce sont ces méthodes qui ont été appelées plus tard qi gong.

Ces qi qong peuvent être divisés en deux classes : calmes et actifs. Dans les deux cas, les énergies yin et yang sont coordonnées.

Les qi gong calmes

Les qi gong calmes permettent avant tout de nourrir, de rééquilibrer le yin. Ils sont à privilégier en cas de « vide » pour libérer les stagnations du Foie et de la Vésicule biliaire.

Voici un exercice que vous pouvez effectuer :

1) Tenez-vous debout, immobile, pieds parallèles à la largeur des épaules.

2) Inspirez consciemment en sentant l’air pénétrer votre Foie. Expirez lentement, de manière détendue. Répétez ce cycle de respiration 9 fois.

3) Pour finir, posez délicatement vos mains sur votre ventre et sentez la paix
parcourir l’ensemble de votre corps.

Les qi gong actifs

Les qi gong actifs rééquilibrent le yang. Ils sont à effectuer en cas de surplus et/ou de dispersion de l’énergie.

Cet exercice nommé « Chasser les nuages » améliore l’équilibre et l’ancrage :

1) Tenez-vous debout, pieds parallèles à la largeur des épaules.

2) Inspirez, levez les bras en dessinant un demi-cercle de chaque côté du corps. Suivez vos mains du regard.

3) Quand les mains arrivent à hauteur de votre tête, tournez les paumes vers le
ciel, le regard toujours fixé sur vos mains.

4) À l’expiration, baissez vos mains latéralement en reproduisant le demi-cercle jusqu’à ce qu’elles se retrouvent à hauteur de votre ventre.

5) À ce moment, fléchissez les genoux tout en continuant de baisser les bras.

Les talons ne doivent pas décoller du sol.

6) Remontez lorsque ce n’est plus le cas pour revenir dans la position initiale.

Dans le cas d’hypertension, c’est l’énergie yang qui est la plus forte et l’énergie yin insuffisante. Le yin, la plupart du temps, n’est plus capable de contrôler le yang. Il n’est donc pas suffisant de donner des médicaments pour diminuer l’énergie yang ; il faut reconstruire le yin.

Une méditation contre l’hypertension

Voici une séance de méditation pour vous aider à calmer le corps et le mental. Cette méditation vous invite à lâcher prise pour vous connecter à votre âme, à votre essence profonde.

1) Asseyez-vous dans une position confortable, sur un coussin ou sur votre lit. Sentez les points de contact entre votre corps et la surface sur laquelle vous reposez au niveau des pieds, des jambes, des bras, du dos, de la nuque.

2) Prenez conscience de votre respiration. Sentez l’air que vous inspirez par vos narines, puis observez ses mouvements dans votre corps : par exemple, votre poitrine et votre ventre qui se gonflent.

3) Sentez également votre poitrine et votre ventre qui se dégonflent facilement et naturellement à l’expiration.

4) Inspirez la positivité, le renouveau, l’harmonie. Expirez les tensions, l’anxiété, les colères, la peur.

5) Laissez-vous aller dans le calme, en toute sécurité. Laissez-vous porter par votre respiration qui devient de plus en plus calme et profonde pour vous tourner vers l’intérieur.

6) Restez dans cet état d’apaisement aussi longtemps que vous le souhaitez.

7) Dès que vous vous sentez prêt, reprenez doucement conscience des mouvements de votre corps. Commencez par bouger vos mains, vos pieds, jusqu’à progressivement rouvrir les yeux.

8) Pratiquez cette méditation le matin, au coucher ou à n’importe quel moment où vous sentez que votre rythme cardiaque s’accélère.

En France, les recommandations en matières de sport et d'exercice physique

PLUS DE SPORT, MOINS DE STRESS !

Aujourd’hui, tous les spécialistes sont d’accord – et c’est suffisamment rare pour le souligner – pour dire qu’en cas d’hypertension il est utile :

- d’avoir une activité physique régulière, si possible quotidienne, et adaptée à la personne et à son état de santé ;

- d’apprendre à gérer le stress, qui est une cause certaine d’hypertension. Non seulement de poussées hypertensives comme lors d’une colère ou d’une grande peur, mais aussi une cause d’installation d’une hypertension chronique.

Et quoi de mieux que le sport pour se « laver la tête » et oublier ses soucis (tout en aidant le corps à se relaxer, les muscles à se détendre). L’activité physique permettra évidemment aussi de contrôler son poids. Comme toujours, les plus efficaces sont les sports d’endurance : marche, jogging, natation, vélo. Mais, avant tout, le meilleur sport, c’est celui qu’on aime (car on ne fait longtemps que ce qu’on aime) et il entraînera une meilleure détente.

Donc, la première question à se poser est: « Quelle activité physique aimerais-je pratiquer de façon régulière ? » Ensuite, il faut évidemment se demander : « Quelle activité puis-je réussir à pratiquer en fonction de ma santé et de mon emploi du temps? »

Une fois l’activité physique choisie, il faudrait idéalement la pratiquer au moins 30 minutes par jour ou 1 heure 3 fois par semaine. Et si ce n’est que 15 minutes, prenez le temps pour cela. Ce sera déjà une petite victoire !

Le taï-chi et le qi gong ont aussi prouvé leur rôle protecteur dans les maladies cardio-vasculaires. Vous voyez que le choix est grand. À côté du sport, une autre activité est très efficace pour agir sur la tension artérielle : la relaxation et la méditation.

C’est le meilleur moyen d’apprendre à gérer le stress et surtout de faire en sorte que ce dernier ait moins d’impact sur notre organisme et en particulier notre tension artérielle.

Le yoga sera également une très bonne approche. Mais toutes les méthodes qui vous aideront à vous détendre sont valables, de la méditation à la peinture en passant par le chant ou le piano.

Le maître mot étant : pensez à vous occuper de vous et à prendre soin de votre corps comme de votre esprit !

CHAPITRE 7

POURQUOI ET COMMENT SAVOIR SI J'AI DE L'YHPERTENSION ?

Pourquoi je fais de l'Hypertension ?

L’hypertension que vous connaissez et qui touche la plupart des personnes âgées est dite « essentielle ». C’est-à-dire qu’aucune cause n’est retrouvée pour expliquer son apparition.

C’est pour cela que j’ai parlé plus haut d’affection et pas de maladie. C’est un facteur de risque qui est finalement « physiologique », en lien avec le vieillissement.

Mais, encore une fois, ce vieillissement peut être anormalement précoce ou accéléré.

L’hypertension peut aussi être « secondaire », c’est-à-dire liée à d’autres anomalies ou maladies. C’est beaucoup plus rare, mais il est indispensable d’éliminer ces causes qui peuvent être soignables (et donc faire ainsi disparaître l’hypertension) et potentiellement graves.

Si vous ou vos proches avez une hypertension, il s’agit probablement d’une hypertension essentielle. C’est-à-dire qu’elle n’a officiellement pas de cause, à part le vieillissement.

Pas de cause ? C’est peut-être une conclusion un peu rapide. En réalité, « essentielle » veut souvent dire qu’on ne sait pas d’où ça vient, ce qui est un peu vrai, mais pas totalement.

On sait parfaitement que l’hypertension est essentiellement liée à la perte de souplesse des artères. On sait aussi d’où vient cette altération progressive de nos parois artérielles. Si, chez un individu donné, il est difficile d’affirmer
quoi que ce soit, car aucun examen ne peut permettre d’en faire le diagnostic précis, on connaît tout de même les différents facteurs favorisant cette hypertension essentielle.

En dehors de l’âge, qui reste le premier élément en cause, on évoque :

1/ L’alimentation : trop de sel, pas assez de légumes, trop de produits industriels, trop d’alcool J’y reviendrai en détail un peu plus loin.

2/ La sédentarité, qui est un grand facteur favorisant.

3/ Le surpoids et l’obésité, qui sont des résultantes d’une alimentation déséquilibrée et d’un manque d’activité physique.

4/ Le tabac.

5/ Le stress, une cause reconnue d’hypertension, même si c’est plus souvent un facteur déclenchant.

6/ Les antécédents familiaux. Il est certain que si nos deux parents ont de l’hypertension, notre risque de voir nos chiffres tensionnels augmenter plus vite que la moyenne est élevé.

Mais ce facteur n’est pas inexorable. D’autant plus que l’on confond parfois génétique et mauvaises habitudes familiales.

On peut sans aucun doute lutter contre sa génétique en améliorant son hygiène de vie. C’est ce qu’on appellera l’épigénétique.

Les gènes ne s’expriment que dans des conditions qui leur sont favorables. Dans ce cas, à vous de ne pas créer ces conditions propices à l’hypertension, en suivant notamment les recommandations de ce dossier !

7/ Quelques autres facteurs « accessoires » peuvent favoriser l’hypertension, comme une consommation excessive de réglisse, certaines drogues. On a aussi évoqué les excès de cholestérol sanguin, mais je n’ai jamais vu d’étude probante à ce sujet. Une carence en vitamine D peut également augmenter le risque d’hypertension.

On voit bien qu’il y a beaucoup de pistes pour réduire naturellement notre risque d’apparition d’une hypertension « essentielle ».

Les hypertensions artérielles secondaires

Ces hypertensions liées à une cause extérieure concernent environ 10 % des cas. Les causes les plus fréquentes sont :

• Une anomalie rénale, souvent en lien avec l’artère rénale qui est en partie bouchée. Le rein est en effet un des organes impliqués dans la régulation de la tension artérielle.

• Une maladie des glandes surrénales, ces petits organes endocrines situés juste au-dessus du rein et responsables, entre autres, de la sécrétion de cortisol ou de l’adrénaline. Les hormones surrénaliennes sont également impliquées dans la régulation de la tension.

• D’autres affections hormonales, en particulier thyroïdiennes.

• Une maladie ou malformation vasculaire, en particulier de l’aorte (coarctation de l’aorte).

• Et, plus rarement, des mutations génétiques qui vont influencer le fonctionnement du rein ou des glandes hormonales ou créer des malformations vasculaires.

Si on arrive à traiter ces maladies, l’hypertension peut disparaître. C’est pourquoi il est indispensable de réaliser un bilan devant toute Hypertension débutante afin d’éliminer ces causes, même si elles sont rares.

Un bilan biologique standard, une échographie des reins et des surrénales, parfois complétés par un doppler des artères rénales permettent d’en éliminer la plupart.

Comment savoir si j'ai de l'hypertension ?

Puisque les chiffres de la tension sont très variables et les définitions de l’hypertension un peu complexes, comment savoir si on a une hypertension et s’il faut se soigner ?

Tout commence par un contrôle régulier chez un médecin. Je pense que tout individu devrait se faire prendre au moins 1 fois par an sa tension artérielle à partir de 40 ans.

Mais la tension artérielle chez le médecin peut être anormalement élevée à cause de ce qu’on appelle le « syndrome de la blouse blanche ». Le stress d’être chez le médecin, la peur d’être malade suffisent à faire monter la tension artérielle.

C’est pourquoi on définit l’hypertension par la découverte de 3 mesures élevées à 3 consultations différentes. Pour commencer, un médecin qui trouve une tension artérielle un peu élevée doit laisser reposer son patient pendant 5 minutes puis reprendre cette tension artérielle, idéalement aux 2 bras.

Et ce jour-là, aucun diagnostic d’hypertension ne sera posé (sauf si la tension artérielle est particulièrement haute, par exemple supérieure à 180/100). On pourra faire revenir le patient 8 jours après pour refaire une mesure ou, mieux, lui demander de prendre sa tension artérielle à la maison, au repos et au calme.

Si les chiffres se normalisent, tout va bien et on pourra « classer sans suite ». Si les chiffres restent élevés ou tout au moins limites, par exemple des valeurs entre 150 et 160 en systolique et entre 85 et 90 en diastolique, on peut envisager de pratiquer un Holter tensionnel qu’on appelle aussi MAPA (Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle).

Le principe est simple : on installe un brassard relié à un appareil automatique qui va lancer des prises de tension toute la journée et même toute la nuit.

Évidemment, cet appareil est un peu gênant et la prise de tension automatique déclenche également un stress ponctuel, mais on s’habitue progressivement à l’appareil et la moyenne des mesures, diurnes et nocturnes, sera une bonne synthèse de la tension artérielle réelle du patient.

La mesure ambulatoire de la pression artérielle est donc une bonne façon de confirmer le diagnostic d’hypertension artérielle, et surtout la nécessité d’introduire un traitement.

Évidemment, si le médecin trouve à 3 moments différents une tension artérielle bien supérieure à 160/90, la mesure ambulatoire de la pression artérielle est inutile, le diagnostic est certain et le traitement indispensable à mettre en place.

Sachez que les normes de tension « normales » sont plus basses à domicile que chez le médecin. Une tension artérielle à 140/85 est considérée comme acceptable chez un médecin alors que, au domicile, on préfère avoir des chiffres inférieurs, si possible ne dépassant pas 135/80 pour considérer que tout est normal.

On parle toujours de mesures « au repos et au calme ». Encore une fois, il faut différencier une tension artérielle limite (à partir de 145/85) qui constitue un risque d’évoluer vers une hypertension installée, et qui est déjà un risque d’altération du cœur et des artères, d’une hypertension réelle, quand les chiffres atteignent, voire dépassent régulièrement 160/90.

Et si ma tension était trop basse ?

L’hypotension n’est pas le sujet de ce dossier, mais elle mérite un aparté. L’hypertension est définie de façon asses stricte et consensuelle.

L’hypotension, elle, est bien plus définie par les symptômes cliniques que par des chiffres. Il faut d’abord savoir que l’hypotension correspond surtout à une chute de la tension systolique (le grand chiffre). La tension diastolique est moins concernée dans ce cas, contrairement à l’hypertension.

Une tension systolique en dessous de 100 est considérée comme faible. Mais on se rend compte que certaines personnes sont en pleine forme à 100 de tension, alors que d’autres se sentent faibles à 110. C’est pourquoi l’hypotension est avant tout définie par la notion de fatigue, de vertige, d’impression d’évanouissement, car, à cause de la baisse de la tension, le cerveau est mal irrigué.

S’il n’existe pas d’autre cause et que l’on constate une tension artérielle un peu faible, inférieure à 100 en général, l’hypotension artérielle est certainement l’explication des symptômes et devra être prise en charge.

On définit également une «  hypotension orthostatique », c’est-à-dire une chute de la tension artérielle au moment où l’on passe d’une position allongée à une position debout.

Dans cette situation, le cœur doit réagir rapidement pour envoyer plus de sang au cerveau qui se retrouve physiquement « au-dessus » du cœur et est donc moins irrigué à cause de la gravitation.

Chez certaines personnes fatiguées, stressées ou qui ont un cœur un peu faible, l’adaptation cardiaque est trop lente et, pendant quelques instants, le cerveau étant mal irrigué, ils ont la tête qui tourne. Le diagnostic se fait en prenant successivement la tension artérielle allongé puis debout.

Normalement, la tension systolique ne doit pas baisser de plus de 10 points. Par exemple, si elle passe de 110 à 100, c’est normal. Mais si elle passe de 115 à 95, alors il s’agit d’une hypotension orthostatique qui peut occasionner malaises, vertiges et même chutes.

L’hypotension a de nombreuses causes : rythme de vie excessif, manque de sommeil, excès de sport, carences nutritionnelles, anémie, stress, infections ou encore de nombreuses maladies chroniques qui fatiguent l’organisme en général et le cœur en particulier.

Les traitements dépendent directement de la cause, mais le repos et la prise en charge du sommeil et des carences sont les priorités.

CHAPITRE 8

CES PLANTES QUI AGISSENT SUR VOTRE TENSION

Si cette approche thérapeutique naturelle offre quelques solutions pour réduire les chiffres tensionnels, ses effets sont principalement remarquables au début de la maladie, lors de l'apparition des premiers signes.

Malgré ce que vous pourrez lire dans certains articles ou sur internet, seules, elles sont souvent insuffisantes. Il s'agit plutôt de prévention que de guérison, ou alors à utiliser en complément de traitements plus adaptés au stade de la maladie.

La phyto-aromathérapie sera donc surtout utilisée pour les hypertensions débutantes ou labiles, ou encore pour tenter d’éviter l’escalade des médicaments chimiques utilisés pour réguler l’hypertension.

On peut diviser les plantes qui agissent sur la tension artérielle en 3 groupes :

- Celles produisant une action directement sur la tension. Il s’agit surtout de l’olivier et du gui et accessoirement du kudzu, sans oublier l’ail, qui est plutôt un complément alimentaire.

- Les plantes diurétiques, qui font baisser le volume sanguin : piloselle, orthosiphon, chiendent, bouleau et queues de cerise.

- Les plantes qui aident à gérer le stress et qui peuvent être très utiles dans les hypertensions « nerveuses » et les palpitations qui y sont souvent associées.

On utilisera avant tout l’aubépine, mais aussi la passiflore et le lotier. Je vais détailler les plantes les plus utilisées :

Les feuilles d’olivier

Elles sont connues pour leur action sur la tension, mais, sincèrement, celle-ci est limitée et il ne faut pas s’attendre à une baisse spectaculaire des chiffres si on utilise uniquement cette plante.

En revanche, on oublie souvent qu’elle a d’autres propriétés utiles dans la prévention cardio-vasculaire et c’est pourquoi on l’utilise régulièrement :

- elle augmente le débit coronarien par dilatation des artères coronaires, réduisant ainsi le risque d’angine de poitrine et d’infarctus ;

- elle est antiarythmique et réduit les tachycardies ;

- elle a un petit effet d’inhibition de l’agrégation plaquettaire réduisant le risque de caillot et donc d’accident vasculaire ;

- elle est aussi, mais modestement, antidiabétique et hypocholestérolémiante.

Ne vous attendez donc pas à arrêter votre traitement antihypertenseur avec de l’olivier, mais cette plante est vraiment utile sur les terrains à risque de maladies cardiovasculaires.

Le kudzu

C'est une plante surtout connue pour aider à réduire les addictions à l’alcool ou au tabac. Elle est riche en phyto-œstrogènes (les isoflavones) et sera donc utilisée uniquement chez les femmes.

Elle a également des propriétés hypotensives, qui nous intéressent ici, et de protection cardiaque par amélioration de la circulation coronaire. Je l’utilise surtout chez les femmes en postménopause qui démarrent à ce moment de leur vie une hypertension, ce qui n’est pas rare.

Elle est contre-indiquée en cas d’antécédent de cancer du sein, mais ne risque absolument pas d’augmenter le risque de ce cancer

La piloselle

Elle est surtout utilisée en cas de rétention d’eau, y compris chez les femmes qui présentent beaucoup de cellulite ou des jambes « en poteau ». Je la prescris donc chez les femmes qui ont ce terrain et une hypertension artérielle, car, comme toutes les plantes diurétiques, la piloselle va faire baisser les chiffres de tension.

L’orthosiphon

Il a des propriétés proches de la piloselle, mais elle est un peu plus active sur le rein quand celui-ci voit sa fonction faiblir. Je vais donc privilégier cette plante pour favoriser l’élimination de l’eau chez des personnes dont le rein est un peu faible ou quand il s’abîme à cause de l’hypertension. Je peux aussi proposer des draineurs plus généraux qui n’agissent pas sur la tension, mais sur le terrain, en particulier quand les patients utilisent des traitements allopathiques et ont besoin d’être drainés ou encore quand ils ont un terrain à risque cardio-vasculaire. Je privilégie en particulier :absolument pas d’augmenter le risque de ce cancer.

Le pissenlit

C'est un bon draineur général avec un petit effet diurétique toujours utile dans ces situations.

L’artichaut

Plus puissant que le pissenlit, il faut toujours l’utiliser avec prudence chez les personnes très encrassées. Il a un petit effet sur le cholestérol et le risque cardio-vasculaire dans sa globalité.

La bardane

On peut aussi envisager la bardane, qui est un bon dépuratif général et la fumeterre, qui est une plante de détox très utile, ce d’autant qu’elle aide à réguler le rythme cardiaque.

L’aloe vera

Elle est un grand dépuratif, mais aussi un bon reminéralisant. Je l’utilise plus particulièrement chez le diabétique, car cette plante a prouvé son intérêt dans ce cas-là.

L’aubépine

C'est la plante de référence dans les tachycardies ou les hypertensions liées au stress. Elle est en général très efficace, mais ne suffira pas, à elle seule, à faire baisser la tension, sauf si l’hypertension varie rapidement (hypertension labile) et est uniquement liée à des facteurs émotionnels.

Le lotier

Si l’effet est insuffisant, on peut essayer le lotier, qui est un bon remède d’éréthisme cardiaque, de palpitations et d’hyperémotivité. Il est même possible d’associer les 2 plantes.

L’aubépine et le lotier pourront être associées à la passiflore ou la valériane chez les personnes très angoissées.

Les plantes et leurs pouvoirs sous exploités

Outre l'hypertension, les plantes peuvent avoir des effets impressionnants sur le traitement d'autres pathologies liées à l'âge, et leurs pouvoirs sont souvent sous estimés.

Si le capitaliste a donné une mauvaise réputation aux plantes et à la santé naturelle - car peu de rentabilité et pas de possibilité de poser des brevets - ça reste néanmoins un domaine dans lequel les recherches scientifiques continuent, et apportent des résultats édifiants mois après mois.

Des chercheurs, partout à travers le monde, analysent les plantes, leur constitution, leurs effets et leur déclinaison.

Ce reportage exclusif vous présente les dernières avancées scientifiques sur ces super pouvoir des plantes, leur utilisation, et les résultats surprenants dans le traitement de pathologies courantes.