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On s’imagine généralement le narcissique comme une sorte de « Donald Trump » : 

  • Quelqu’un qui se considère comme la « huitième merveille du monde » ;
  • Qui est très extraverti, et se montre volontiers arrogant, voire imbuvable ;
  • Et qui adore exhiber ses signes de réussite (sa fortune personnelle, sa femme « mannequin », ses enfants qui ont « réussi »…) ;

Et en effet, il y a des gens comme ça – vous en avez sans doute déjà rencontré dans votre vie !

En psychologie, on les appelle les « narcissiques grandioses », parce qu’ils ont une idée grandiose d’eux-mêmes.

Mais ce n’est qu’une partie de l’histoire !

Car il y a une autre catégorie de narcissiques, beaucoup plus subtile : ce sont les « narcissiques vulnérables ».

Ils sont probablement nettement plus nombreux que les narcissiques grandioses …

…mais ils sont beaucoup moins connus que ces derniers ou des pervers narcissiques !

Et pourtant, il est capital de les détecter, de les comprendre… de savoir comment les gérer !

Il en va de votre santé mentale… et même de votre santé tout court :

Ce que tous les narcissiques ont en commun

Par définition, les narcissiques sont tous obsédés par leur propre personne.

Selon le Dr Joseph Burgo, les narcissiques sont « absorbés par des fantasmes de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté, de perfection, ou d’amour idéal »[1].

En clair, ils ont un côté mégalo : ils se pensent « exceptionnels »…

…et le problème, c’est qu’ils veulent être traités comme tels !

Ils s’attendent à « être reconnus comme supérieurs » – et ils pensent que « tout leur est dû ».

Cela a des conséquences très précises – et vous allez voir, très logiques !

Conséquence numéro 1 : le narcissique s’intéresse peu ou pas aux autres.

« Quand tout tourne autour de vous, il reste très peu de place pour avoir de la véritable empathie pour les autres », explique bien le Dr Forrest Talley[2].

C’est pourquoi les narcissiques n’hésitent pas à manipuler les autres, voire à les « exploiter ».

Ce qui compte, c’est leur propre bien-être, pas celui des autres.

En même temps, les narcissiques savent « feindre l’empathie », faire semblant de s’intéresser à vous, si cela peut leur servir à quelque chose.

Conséquence numéro 2 : le narcissique est très susceptible

Comme il a une conception presque « délirante » de sa propre grandeur, il a un besoin excessif d’être admiré.

Mais évidemment, il n’est pas toujours à la hauteur de ses « délires » de grandeur.

Du coup, il cherche souvent le pouvoir et la domination, pour « forcer l’admiration » autour de lui !

Conséquence numéro 3 : le narcissique est critique et méprisant vis-à-vis des autres.

« Vos succès les menacent, alors vous pouvez vous attendre à ce qu’ils tentent de diminuer leur importance », dit le Dr Talley.

De fait, les narcissiques passent leur temps à critiquer les autres.

Ils s’acharnent surtout sur ceux qui ont réussi… ou ceux qui ont des qualités qui leur manquent cruellement !

Conséquence numéro 4 : le narcissique n’est jamais responsable de rien.

Que ce soit dans la vie de famille ou la vie professionnelle, ils n’admettent jamais leurs erreurs – en tout cas jamais de façon sincère.

C’est toujours de la faute des autres, et les narcissiques sont donc les spécialistes pour se présenter comme des victimes.

Si cette description vous paraît un peu dure, sachez que je ne suis pas dans le « jugement ».

On trouve ces caractéristiques dans tous les manuels de psychiatrie depuis des lustres.

Ce qui est plus récent, c’est la découverte du narcissique « vulnérable » :

Pourquoi le narcissique « vulnérable » passe souvent INCOGNITO

Les narcissiques « grandioses », comme Donald Trump, vous les voyez arriver : sûrs d’eux et arrogants.

Mais les narcissiques « vulnérables », eux, c’est le contraire : au premier abord, ils semblent timides et ils manquent d’assurance.

En apparence, on dirait même qu’ils sont « humbles » – un comble pour des narcissiques !

Et pourtant, ce sont bien des narcissiques, avec de vrais fantasmes de grandeur et le sentiment que tout leur est dû.

Le problème, c’est qu’ils souffrent aussi d’une mauvaise image d’eux-mêmes !

Résultat : ils oscillent entre un sentiment de supériorité et d’infériorité.

C’est terriblement douloureux : ils se jugent « uniques », « incompris » (comme des génies méconnus), et en même temps ils doutent de leur propre valeur, voire de leur propre dignité !

La psychologue clinicienne Isabelle Levert illustre bien ce paradoxe :

« En société, le narcissique faussement humble reste pendant longtemps en retrait ce qui trahit son grand manque d’assurance. Il a constamment peur que les autres se rendent compte de son peu de valeur.

Il change du tout au tout quand l’occasion se présente d’étaler son savoir dans tel ou tel secteur d’activité, de prouver par le choix d’un vocabulaire technique et compliqué pour un néophyte et par l’exposé de ses exploits qu’il vaut quelque chose et même qu’il est génial »[3].

En fait, leur humilité apparente est une stratégie.

Cela permet au narcissique vulnérable de se faire valoriser par les autres pour sa modestie – et de se sentir intérieurement supérieur aux autres.

Hypersensible, paranoïaque et colérique 

L’autre spécificité du narcissique vulnérable, c’est qu’il est hypersensible.

Ne croyez pas qu’il n’a pas d’émotion… c’est exactement le contraire !

Il est débordé par les émotions – simplement, il oscille entre l’extrême confiance en lui et l’extrême sentiment d’insécurité.

Du coup, il est beaucoup plus vulnérable à la critique que le narcissique grandiose !

Simplement, chez le vulnérable, cela ne se voit pas tout de suite :

« Ces personnes se vexent pour un rien mais ne sont pas perçues comme susceptibles car elles ruminent leur colère et leurs rancœurs plutôt que de l’exprimer verbalement ». (Isabelle Levert).

Ces personnes ont tellement peur d’être critiquées qu’elles sont souvent dans l’évitement ou la fuite.

C’est pour ça que les narcissiques vulnérables sont instables : pour protéger leur ego fragile, ils sont capables de « tout plaquer », du jour au lendemain : changer de pays, changer de projet, etc.

Malheureusement, ces narcissiques vulnérables ne se contentent pas toujours de fuir – parfois ils attaquent.

C’est qu’ils souffrent aussi d’un trouble de la personnalité paranoïaque.

Comme ils ont beaucoup de mal à se mettre à la place des autres, ils redoutent souvent le pire !

Si le narcissique voit deux personnes rigoler à côté de lui, il va penser qu’elles se moquent de lui.

Résultat : il ne fait confiance à personne, il se méfie de tout le monde et part du principe que les autres lui en veulent !

Cette combinaison d’hypersensibilité et de paranoïa est bien résumée dans la définition clinique de la personnalité sensitive paranoïaque :

« La personnalité sensitive est un type de personnalité paranoïaque marqué par un sens élevé des valeurs morales, l’orgueil (une haute estime de soi-même, qui conduit à se considérer comme jamais suffisamment reconnu à sa juste valeur), une grande vulnérabilité dans les contacts sociaux, et une tendance à l’autocritique, à l’intériorisation douloureuse des échecs et à la susceptibilité. »[4].

Vous voyez qu’on est loin du « pervers psychopathe » froid et calculateur !

Et la conséquence de cette hypersensibilité, c’est parfois la rage, l’agressivité et la rancune.

Voilà encore une spécificité du narcissique vulnérable[5] : c’est précisément parce qu’il est vulnérable qu’il peut « exploser » dans une colère noire !

Mettez-vous à sa place : quand il a l’impression d’être critiqué, il se sent attaqué au plus profond de lui-même !

Résultat : il peut se mettre dans une rage « intense », « envahissante » et « mal dirigée »[6].

Cette rage vise à se protéger contre le sentiment de honte et d’humiliation : plus les narcissiques sont sensibles à la honte, plus ils vont « exploser » si leurs défauts sont révélés au grand jour.

Et c’est ainsi que les narcissiques vulnérables passent une bonne partie de leur temps dans la rumination, la rancune et le désir d’obtenir vengeance.

Ce sont eux qui encombrent les tribunaux, à coups de procès irrationnels – et comme ils finissent toujours par les perdre, cela accroît encore leur sentiment que « tout le monde leur en veut » !

Évidemment, ce n’est pas agréable si c’est sur vous que cette colère s’abat.

Mais il faut bien comprendre que le narcissique vulnérable n’a jamais demandé à être comme il est.

Pourquoi il est plus à plaindre que vous ne le pensez

S’il pouvait être équilibré, bien dans sa tête et son corps, il signerait tout de suite !

Mais il est plongé malgré lui dans un effroyable cercle vicieux : comme il prête à autrui les pires intentions, il peut être agressif… ce qui conduit les autres à se défendre, voire contre-attaquer…et donc à se comporter exactement comme il le craignait !

Encore une preuve, se dit-il, qu’il a bien raison de ne faire confiance à personne. Et cela l’enfonce encore dans sa pathologie.

Le narcissique vulnérable cherche plus que tout à être aimé et admiré… mais il ne peut s’empêcher de rendre ce rêve impossible par son agressivité destructrice.

C’est difficile pour son entourage… mais particulièrement triste pour lui !

Car à l’origine de son problème, il y a toujours une faille, une blessure profonde.

Selon le Dr Laurent Schmitt, son narcissisme est souvent « une manière de surcompenser toute une série de fissures, comme le fait d’avoir été le moins aimé dans une fratrie ou d’avoir dû composer avec un handicap physique »[7].

Les narcissiques vulnérables sont minés par la peur : peur d’être « démasqués » pour ce qu’ils sont vraiment, peur d’être rejetés par les autres.

Pour le narcissique grandiose, se sentir supérieur est une jouissance.

Mais pour le narcissique vulnérable, c’est une question de survie.

Rappelez-vous qu’il est « hypersensible », à fleur de peau.

Il sait, plus ou moins inconsciemment, qu’il a d’énormes défauts – il lui arrive même de se juger beaucoup plus sévèrement que les autres !

Mais réaliser ses failles est beaucoup, beaucoup trop douloureux pour lui !!

Il n’a pas le choix : il doit tout faire pour préserver une bonne image de lui-même… sinon c’est la torture interne permanente, voire la dépression profonde !

Voilà pourquoi c’est toujours lui la « victime », et qu’il ne peut jamais être en tort !

Et pourtant, au risque de vous choquer, je pense que le narcissique vulnérable est, d’une certaine manière, une victime.

Car il souffre d’une incapacité à nouer une relation profonde, authentique avec les autres.

Et c’est sans doute un des pires châtiments qu’on puisse recevoir sur cette Terre.

De mon point de vue, il n’y a rien de plus précieux que la connexion aux autres, l’amour partagé, l’amitié chaleureuse.

Et c’est de ce trésor dont le narcissique vulnérable est privé.

Il est condamné à ne voir les autres que sous l’angle de la méfiance, de l’envie[8] ou de la manipulation.

Alors oui, cela le conduit souvent à faire beaucoup de mal autour de lui.

Mais si vous avez été victime d’un de ces personnages, je voudrais vous dire ceci.

Non, bien sûr, je ne minimise pas ce que vous avez vécu.

Non, je ne vous demande pas de « courber l’échine » et encore moins de « céder à ses caprices ».

Mais je vous invite à vous mettre à sa place, et si possible à ressentir de la compassion plutôt que de la haine.

Songez à la chance que vous avez de pouvoir lier de vraies relations avec les autres… de pouvoir accéder au bonheur.

Et pensez que lui, n’a pas cette chance.

Que faire si vous avez un narcissique autour de vous

Au total, il est évidemment difficile d’avoir une relation normale avec un narcissique.

Mais parfois, nous n’avons pas le choix : ils sont dans notre famille, ou dans notre entourage professionnel.

Dans ce cas, la première chose à faire, c’est de bien comprendre leur fonctionnement.

C’est pourquoi je vous ai écrit cette lettre.

Bien les connaître est le meilleur moyen de ne pas devenir victime de leurs agissements.

Ensuite, la question est de savoir comment les « gérer ».

Dans une chronique Internet, Nicolas Chevrier donne toute une série de bons conseils, que je vous invite à lire ici.

Mais je voudrais conclure avec ces paroles de sagesse du Dr Laurent Schmitt :

« Le plus important est de ne pas tomber dans le piège de « les remettre à leur place ». Ceci n’aurait d’autre conséquence que de générer une animosité, laquelle sera un obstacle à toute amélioration.


Ce qui manque à une personne narcissique est de l’affection réelle et une véritable acceptation.


Rappelez-vous que l’amour rend tout possible, notamment dans les cas où la maladie résulte de son absence. »

39 commentaires

  • Annie dit :

    Je tiens à laisser un message car lire cet article m’a beaucoup nuit. Le problème lorsqu’on romp avec un narcissique introverti c’est la dépendance. Une dépendance monstrueuse envers lui. Une dépendance qu’il a soigneusement créé et entretenu à dessin de façon à ce que sa proie ne puisse pas lui échapper malgré la violence qu’elle subit. Dire que ” ce n’est pas de sa faute” qu’il est une “victime” c’est exactement ce qu’il veut que sa proie continue à croire. Le lire ici m’a donné des doutes. Ça a ouvert la porte à son retour. Je me bat contre moi-même depuis deux jours. Je comprends l’intention du texte. Être objectif et relativiser. Mais ne peut pas relativiser avec la dépendance. Surtout celle, extrêmement puissante que crée un narcissique introverti. Surtout parce qu’il est tellement subtil. C’est si facile de retomber. Parfois il faut haïr pour se libérer. Juste pour dire que ce texte est dangereux pour les victimes, du moins il l’a été pour moi. Alors oui, c’est de sa faute. Il a orchestré tout ça avec la plus vile cruauté. Quand je je ressentirais plus cette dépendance je me laisserai à éprouver de la pitié pour sa petite personne cruelle. En attendant, si vous êtes la proie de l’un de ces monstre et que cet article vous a fait douter, arrêtez de douter à l’instant. Vous êtes en danger. Retourner vers lui lui permettra de vous détruire encore plus car il se vengera. Haïssez s’il le faut. Il n’y a rien à relativiser. À ce titre les pédophiles aussi sont des victimes. Fuyez, c’est la seule chose qui vous sauvera.

  • dockyHtf dit :

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  • Samir dit :

    Le pire châtiment que je me suis fait affligé par une ex narcissique vulnérable était le sentiment de culpabilité qui m’a épuisé, détruit et bouffé toute mon énergie mon temps mon humeur et ma quiétude pensant que c’etait moi le pervers le coupable le bourreau et ce pendant des mois et des mois. Aujourd’hui fraîchement séparé de cette personne je me sent plutôt bien mais toujours une batterie faible et un humeur lourd . Je ne veux pas forcer les choses, je respecte mon psychique et le temps et le rythme qui lui faut pour se rétablir. Grâce à ce genre d’articles j’ai pu comprendre les difficultés de cette personne et ainsi réécrire mon histoire correctement. J’ai pu sortir de cette dissonance cognitive qui faisait chauffer mon cerveau… merci encore une fois et courage à tous ceux qui se reconnaissent dans mes propos.

  • Schmitt dit :

    Merci, pour votre courrier et réflections , monsieur Bazin.
    Il n ‘y a pas une seule solution pour tout dans la vie! La vidéo d’introduction est beaucoup trop longue et montre la confusion mentale de celui qui l’a conçue! Ce qui est insupportable aussi est ce dénigrement constant de l’industrie pharmaceutique qui est l’industrie la plus éthique au monde , la plus contrôlée en interne et en externe et celle qui a le plus fait pour le progrès de la médecine! Les quelques médecins qui la critiquent sont en fait des ignares et des frustrés , à la recherche de visibilité pour leur ego, comme j’ai eu l’occasion de m’en rendre compte à un congrès national du diabète en France, où le médecin critique ignare ne connaissait même pas les publications scientifiques et était incapable de les interprêter. C’est très dangereux de pareils individus imbus d’eux mêmes, pour la santé publique et la population, qui prônent notamment l’arrêt des vaccinations et du traitement du cancer, ce qui est criminel!
    Ceci dit , on se rend compte qu’il n’y a pas que les médicaments pour soigner une maladie.
    Le corps dépend dans ses réactions, de l’esprit et des pensées surtout si ce sont des ruminations ou du stress. Vous n’en parlez pas mais c’est prouvé : la méditation et la pleine conscience diminuent le stress mais aussi les maladies autoimmunes. La méditation devrait être utilisée dans toute maladie psychosomatique et l’angoisse ou la dépression légère , avant ou en tout cas avec les médicaments! Mais on n’apprend pas (encore) cela à la faculté de médecine!
    Enfin il y a les remèdes naturels dont vous faites l’éloge sans aucune nuance ni perspective. Ils ont sûrement une utilité mais malheureusement il manque des preuves cliniques irréfutables!
    Donc votre vidéo et sans doute vos articles ont besoin d’une sérieuse révision pour mieux mettre les options en perspective et cesser de dénigrer systématiquement l industrie pharma et les médicaments enregistrés par des commissions officielles de contrôle!.

    Je connais très bien le sujet, étant médecin et ayant travaillé plusieurs années dans le pharma, et connaissant et pratiquant aussi la méditation et le bouddhisme .
    Vous devez comprendre et accepter avec humilité qu’il n’y a pas qu’une solution pour traiter une maladie et la souffrance d’un être humain! Il est aussi très dangereux de propager de pareilles opinions négatives sur des médicaments efficaces dans le public ignare : c’est une très lourde responsabilité!
    Bien à vous
    Henri Schmitt, MD, PhD

  • Soulabaille dit :

    Moi je vis avec un narcissique, tout est bon pour arriver à ses fins, dans tous les domaines et si je lui démontre le but de sa manipulation, ce sont des insultes, je ne sais vraiment plus quoi faire car tous les problèmes sont de ma faute, est ce possible d’aimer quelqu’un qui en permanence vous fait souffrir.

  • francis dit :

    J’étais comme ça avant : un gros égo, je pensais que j’étais meilleur que tout le monde … et puis un jour on chutte, on rencontre pire/mieux que soit et voilà !

    J’ai beaucoup travaillé sur ça et je suis fier de dire que je ne le suis plus maintenant :p

    • Hyaya dit :

      Bonjour Francis, je me retrouve dans cette situation où je me rend compte que j’ai ce fonctionnement. Comment avez-vous fait pour changer? J’ai très peur du regard des autres, au quotidien. Je fais une thérapie et j’espère pouvoir changer… Est-ce que vous avez aussi suivi une thérapie pour ne plus être comme ça?
      Je vous remercie
      Cordialement

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