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La vie de Didier a basculé quand il a commencé à prendre ce médicament[1].

C’était en 2004.

Ce père de famille rangé est soudainement devenu accroc aux jeux sur Internet.

Au départ, il ne misait (et perdait) que quelques centaines d’euros par mois.

Puis, la spirale infernale s’est enclenchée.

Il passait ses nuits à jouer sur Internet, et a commencé à perdre des dizaines de milliers d’euros.

Lui qui n’a jamais eu de dettes de sa vie s’est mis à emprunter autour de lui pour satisfaire cette furieuse addiction.

Et ce n’est pas tout.

La libido de Didier est devenue totalement déréglée (les médecins parlent  « d’hypersexualité »)

Didier sortait presque tous les soirs et ne rentrait pas tant qu’il n’avait pas réussi à séduire une personne, femme ou homme, quel que soit son état d’hygiène, de santé, son âge.

Heureusement, tous ces effets ont disparu lorsqu’il a arrêté son médicament.

Mais entre-temps, il avait aussi largement ruiné sa vie conjugale, construite sur des décennies.

En consolation, Didier a gagné en 2012 son procès contre GSK, la multinationale qui produisait ce médicament.

Tenez-vous bien : ce « Big Pharma » s’était bien gardé de mentionner cet effet indésirable de son médicament.

GSK s’était contenté de préciser sur la notice que son médicament « augmente la libido », ce qui est plus vendeur !

Le pire, c’est que GSK savait parfaitement à quoi s’en tenir : dans les études préparatoires, des patients cobayes s’étaient mis tout nu dans la rue, en faisant de l’exhibitionnisme !

Vous vous demandez sans doute de quel médicament il s’agit !

C’est le Requip (ropinirole), utilisé contre la maladie de Parkinson.

Je vous en parle parce qu’il illustre bien, hélas, les limites des médicaments contre cette terrible maladie.

Contre Parkinson, les médicaments ne suffisent pas

La maladie de Parkinson détruit lentement, progressivement, les neurones de votre cerveau qui fabriquent de la dopamine.

C’est grave, car la dopamine est une substance clé pour le bon fonctionnement du cerveau.

C’est la dopamine qui vous donne de la motivation pour agir. C’est elle, aussi, qui vous permet de contrôler vos mouvements.

Voilà pourquoi les malades de Parkinson ont tendance à avoir des « tremblements » : c’est parce qu’ils manquent de dopamine.

Et les médicaments contre Parkinson visent à compenser cette perte de dopamine.

On a vu qu’ils peuvent vous donner « trop » de dopamine : c’est comme ça que vous développez des addictions au jeu et au sexe.

Mais le plus gros défaut des médicaments contre Parkinson, c’est que leurs effets s’estompent rapidement.

Prenez le médicament « phare » contre cette maladie, la L-dopa.

Au départ, son effet est presque miraculeux. Vous retrouvez votre équilibre, le contrôle de vos membres et la souplesse de vos muscles.

Malheureusement, au bout de quelques années, la l-dopa devient de moins en moins efficace.

Pire : vous êtes pris régulièrement de mouvements involontaires (dyskinésies), et de blocages musculaires de plus en plus problématiques.

Voilà pourquoi, contre Parkinson, il ne faut JAMAIS se contenter des médicaments.

La bonne nouvelle est qu’il y a énormément de solutions naturelles à essayer.

Aucune, prise isolément, n’est miraculeuse. Mais essayées ensemble, ces solutions peuvent faire une vraie différence.

Et cela commence par une « simple » vitamine :

La vitamine D, une réelle efficacité contre Parkinson ?

Plusieurs études ont montré que les Parkinsoniens sont généralement carencés en vitamine D.

Mieux : une petite étude japonaise de 2013, réalisée en double aveugle, a montré que la vitamine pourrait permettre de ralentir la progression de la maladie ![2]

Voilà une raison de plus de se supplémenter, surtout en hiver, à raison de 2 000 à 4 000 UI par jour.

D’autres nutriments ont montré leur utilité contre Parkinson : oméga-3 (huile de colza), curcumine, poivrons, café (2 à 3 tasses par jour) et thé vert[3].

Mais l’un des nutriments les plus prometteurs reste une épice, la cannelle de Ceylan.

Des chercheurs ont découvert en 2014 que cette cannelle pourrait inverser les effets de la maladie de Parkinson chez la souris[4] – cela reste à confirmer chez l’homme, mais cela donne un vrai espoir, d’autant que cela ne coûte rien d’essayer.

L’autre stratégie indispensable, contre Parkinson, c’est de bouger !

L’activité physique, traitement naturel contre Parkinson :

Deux études récentes, une danoise et une américaine, ont révélé que des exercices de musculation ont des effets spectaculaires contre Parkinson.

Il a suffi que des patients soulèvent des charges lourdes, deux à trois fois par semaine pendant plusieurs mois, pour qu’ils bénéficient d’une diminution forte et durable de leurs symptômes[5].

Ce sont des résultats plus que prometteurs, à peine égalés par les médicaments standards.

Le seul bémol est que la musculation n’est évidemment pas accessible aux patients les plus atteints. Elle demande par ailleurs de la prudence, comme l’accompagnement d’un coach pour éviter les blessures.

Heureusement, il existe une autre activité qui peut se pratiquer sans risque et sans limite : c’est de danser !

Et si la danse pouvait aider contre Parkinson ?

C’est un neurologue italien qui a découvert ce « remède » étonnant.

Il séjournait en Irlande quand il a observé, dans un pub, un malade de Parkinson se mettre à danser frénétiquement… avec souplesse et équilibre !

Comme si sa maladie avait disparu, le temps d’une danse.

De retour en Italie, il s’est précipité pour monter une petite étude en 2012… qui a montré que cette danse irlandaise était effectivement plus efficace contre Parkinson que les exercices physiques habituels[6] !

Plus récemment, des chercheurs de l’Université de McGill, au Canada, ont fait danser le Tango à des patients atteints de Parkinson pendant 12 semaines… et ils ont constaté une amélioration de leur équilibre et mobilité[7].

Et le plus beau, c’est que la danse est une activité amusante – qui donne la motivation pour continuer – et qui se pratique en groupe, avec d’autres personnes, avec la vague d’effets positifs que cela implique pour le réseau social, le moral, la joie de vivre… et la santé.

Quantité de solutions naturelles à essayer contre la maladie de Parkinson… Manger bio !

Il existe encore quantité de solutions naturelles intéressantes contre Parkinson.

Par exemple, l’acupuncture et le Tai Chi ont montré de très bons résultats. Le très à la mode « régime cétogène » semble aussi très prometteur[8].

Même un simple « don du sang » peut être très utile si vous avez trop de fer dans votre organisme, une particularité que l’on retrouve chez beaucoup de Parkinsoniens[9] ;

Et puis, pour éviter la maladie, il y a un geste très simple à faire.

Je rappelle que les pesticides sont fortement soupçonnés de causer Parkinson.

C’est même officiel : les autorités reconnaissent le statut de « maladie professionnelle » aux agriculteurs qui en sont frappés.

Voilà pourquoi, une bonne résolution pour 2020 pourrait être de vous mettre au bio, encore plus que vous ne le faites peut-être déjà !


Sources :

[1] Voir l’excellent livre Effets secondaires : le scandale français de Jean-Christophe Brisard et Antoine Béguin (Editions First, 2016).

[2] Randomized, double-blind, placebo-controlled trial of vitamin D supplementation in Parkinson disease, Suzuki M et al., Am J Clin Nutr. 2013 May

[3] Caffeine for treatment of Parkinson disease: a randomized controlled trial,  Postuma RB, Neurology. 2012 Aug

[4] Cinnamon treatment upregulates neuroprotective proteins Parkin and DJ-1 and protects dopaminergic neurons in a mouse model of Parkinson’s disease, Khasnavis S, Pahan K, J Neuroimmune Pharmacol, 2014 Sep

[5] ntensive rehabilitation treatment in early Parkinson’s disease: a randomized pilot study with a 2-year follow-up, Frazzitta G et al. Neurorehabil Neural Repair, 2015 Feb and  The impact of high intensity physical training on motor and non-motor symptoms in patients with Parkinson’s disease (PIP): a preliminary study, Morberg BM, NeuroRehabilitation. 2014 Jan

[6] A comparison of Irish set dancing and exercises for people with Parkinson’s disease: a phase II feasibility study, Volpe D, BMC Geriatr. 2013 Jun

[7] Tango for treatment of motor and non-motor manifestations in Parkinson’s disease: A randomized control study, Silvia Rios Romenets, Complementary Therapies in Medicine

[8] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30098269

[9] Complementary & Alternative Management of Parkinson’s Disease: An Evidence-Based Review of Eastern Influenced Practices, Danny Bega and Cindy Zadikoff, J Mov Disord. 2014 Oct

6 commentaires

  • LORCY dit :

    BONJOUR, Je prends du MODOPAR également jene vois pas beaucoup d’amélioration ,je fais des fausses routes avec le riz ,les pattes s’ils sont aldantés il faut que je fasse très cuire les aliments donc pas bon puisque cela met beaucoup de gluten le pain en sandwiche également ,même avec du pain et du fromage , pas moyen de mettredes electrodes car quand j’étais jeune j’avais fait un A V C .Pour moi c’est très destabilisant quand je mange ailleurs je ne peux pas me servire ni couper ma viande ,avec ça je fais des tremblements éssantielles donc quand ma famille sorte en promenade je marche avec un déambulateur voilà mon quotidien merci de m’avoir lue

  • Watkins dit :

    Bonjour , IDE à l’établissement du sang , je suis choqué que vous conseillez aux patient s , qui plus est sous traitement de donner leur sang sous prétexte d’excès de fer . Le questionnaire au don est très strict afin de protéger le donneur ET LE RECEVEUR .pensez vous qu’un patient qui se dit donneur de sang alors qu’il est sous traitement puisse donner son sang (par exemple pour faire une exsanguino transfusion) ? Il sera refusé . Donner de tels conseils est grave , je vais revoir mon abonnement …

  • Condé, Gérard dit :

    Je suis atteint par la maladie de Parkinson.
    Vous relatez les conséquences dramatiques de la prise de certain médicament
    sans préciser que tous ceux qui l’’ont pris n’ont pas été poussés à cette extrémité
    ce n’est heureusement pas celui-là qui m’est prescrit mais un autre dont la notice prévient des risques d’effets secondaires identiques
    à vous lire – malgré votre formule prudente mais tardive !! « les médicaments ne suffisent pas » « ne pas se contenter de… etc
    il serait moins dangereux de ne plus en prendre et de marcher en avalant quelques gouttes de vitamine D en Mangeant des harengs et des sardines riches en oméga 3, en dansant le tango et en suçant de la cannelle

    Pourquoi ne pas avoir dit en commençant :
    les traitements allopathiques de la maladie de Parkinson sont, certes efficaces (avec quelques dangers, parfois graves, d’addictions) mais, comme en conviennent les neurologues, dont l’effet s’estompe ; en revanche, marcher etc.
    Je crois que vous ne mesurez pas la portée du doute que vous insinuez car, vu le danger, deux de vos lecteurs m’ont déjà conseillé d’arrêter un traitement si risqué pour moi et, indirectement pour eux.

  • Phil dit :

    Ne dépassons pas les bornes il y a des médicaments qui gèrent parkinson. Les neurologues expliquent les effets secondaires des médicaments qu’ils prescrivent. Cette maladie est assez invalidante pour ne pas faire du fantastique ni faire paniquer les gens sur les médicaments qui aident à avancer. De plus il y a plusieurs sortes de Parkinson vous ne pouvez pas a ce point être restrictif. Celui qui fait trembler n’est pas le seul. Je peux vous parler l’akineto-rigide. De terribles crises de crampes, (de 10 à 15 par jour) des douleurs partout, une grande fatigue etc. La source est la même, manque de dopamine. Le Modopar m’aide, et un anti dépresseur qui me sert plutôt d’anti douleurs, car je ne suis pas déprimé, le plus surprenant c’est l’activité physique. Je ne parle pas de sport mais de bouger. Marcher. Bricoler etc. Cela aide le corps et occupe la tête. Au début cela le paraissait impensable, Avec beaucoup de volonté on arrive à “tromper” la maladie. Je l’ai développé à 52 ans. C’est jeune en effet. Mais j’ai fini par l’apprivoiser, je le concède ce n’est pas facile, pas d’autre solution… donc ne faite pas paniquer les gens. Moi aussi avant d’arriver à “stabiliser ” ce terrible compagnon de route ma Neuro m’avait parlé de ce médicament qui a de gros effets secondaires, je l’ai refusé et avec ma femme nous avons continués à avancer, avec le Modopar et beaucoup de volonté. J’ai aujourd’hui 64 ans et je continue mon chemin. J’ai reçu une prothèse intégrale de l’épaule il y a 2 ans et je suis actuellement traité pour un cancer, il faut avancer en regardant le plus loin possible.
    Je vous souhaite beaucoup de courage et surtout ne lâchez rien. Jamais.

  • LAMY-PERRET dit :

    MUCUNA ?PRODUIT NATUREL MON MARI EN A PRIS ET ETAIT BEAUCOUP MIEUX
    IL EST DECEDE MAIS D UNE INFECTION PULMONAIRE

  • grenié dit :

    la dramatisation à laquelle vous procédez nuit à la cause que vous souhaitez servir

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